Plusieurs organisations syndicales ont marché dans différentes villes du pays pour exiger des efforts du gouvernement et du secteur privé. Un blocage des prix du carburant et une hausse des salaires côté patronat. Les syndicalistes étaient environ 2 000 dans la capitale Pretoria, où ils ont marché en direction du bâtiment présidentiel. Une affluence très modeste, malgré la détresse de la population.
Près de 14% d'augmentation en un an pour les prix des céréales et du pain en Afrique du Sud. Les produits de consommation connaissent la plus forte inflation depuis treize ans.
Busisiwe Zasekhaya, de l'organisation Right2Protest, manifeste en soutien aux populations les plus pauvres.
Les fins de mois sont beaucoup plus difficiles. Le carburant est incroyablement cher, les gens doivent choisir entre prendre un taxi ou marcher sur de très longues distances pour aller travailler. C'est de l'injustice.
Du côté de la Cosatu, alliance syndicale proche du pouvoir, le problème vient surtout du patronat, explique Mike Shigange, président adjoint : " Ce sont les plus gros employeurs, mais ce sont aussi ceux qui limogent le plus les salariés, ceux aussi qui paient le moins les travailleurs. Ils doivent prendre leurs responsabilités. "
Inflation, chômage de masse, manque d'accès aux services de bases... Pour Robinson Nqola, porte-parole du syndicat des travailleurs des services publiques (Nupsaw), le premier responsable : c'est le président Cyril Ramaphosa. " On approche des élections de 2024 et il n'a pas été capable de tenir ses promesses. Je pense que les Sud-Africains ne devraient pas lui faire confiance vu son bilan. "
Le ministre délégué à la présidence est allé à la rencontre des manifestants pour recevoir leurs doléances. Son cabinet a promis d'y répondre.