La crise qui dure depuis le début de l'année et qui s'est renforcée après la hausse du prix des carburants, il y a deux mois, commence à pousser la population à bout. Les Malgaches savent supporter les épreuves les plus pénibles, mais il arrive un moment où survient le point de rupture.

L'État a essayé de tempérer les conséquences du phénomène inflationniste qui a suivi, mais il l'a fait sans succès. Les annonces d'augmentation de salaire n'ont pas été suivies d'effet et les salariés commencent à manifester pour que cela se voit sur leur fiche de paie. L'accalmie qui régnait est en train de prendre fin et les citoyens, poussés par la nécessité, commencent à demander des comptes à ceux qui les dirigent.

Un profond malaise qu'il faut dissiper

Les effets de la crise sont multiples et ils impactent durement le quotidien des Malgaches. Ces derniers le ressentent durement dans leur quotidien. Ils ont été contraints de réduire un train de vie qui n'était déjà pas extraordinaire de manière drastique. Ils n'arrivent plus à satisfaire leurs besoins élémentaires. Ils se contentaient de récriminer auparavant.

Ils commencent maintenant à passer des paroles aux actes. Des manifestations ont eu lieu dans différents endroits pour clamer des revendications légitimes. Il y a ceux qui réclament des salaires non payés depuis des mois, d'autres demandent l'application des hausses décrétées pa le Conseil des ministres. Ne parlons pas des étudiants qui sont las de ne pas être entendus et descendus dans les rues pour montrer leur exaspération.

Les autorités qui ont compris le sens de ce comportement ont laissé passer l'orage et ont promis de régler rapidement les problèmes. Les responsables parlent de retard dû à des questions de procédures administratives. Ils sont liés par leurs promesses et ils vont être attendus au tournant par ces manifestants. Tous ces signes montrent qu'il y a un véritable malaise dans la société et que les dirigeants doivent tout faire pour le dissiper.