Dans la course contre la montre pour les élections générales censées se tenir en décembre 2023, la commission nationale électorale congolaise est sur le point d'achever la cartographie des bureaux de vote avant même l'opération de recensement des électeurs. L'opposition hausse le ton, dénonçant la violation des textes qui, dit-elle, obligent la Céni à publier la cartographie des bureaux de vote 30 jours avant l'ouverture de la campagne électorale en tenant compte du nombre d'inscrits sur le fichier électoral.
L'opposition émet ses craintes sur une éventuelle fraude électorale en préparation. " La cartographie des bureaux de vote est élaborée en tenant compte des distances qui séparent les électeurs de leur bureau de vote et des obstacles à parcourir. Or au moment où nous parlons, la Céni est en train de valider une cartographie qui ne s'appuie sur aucune base légale, parce que ne disposant d'aucun fichier pour éviter que d'autres acteurs ne disent que la Céni prépare une fraude à grande échelle ", affirme John Omombo Tshumba, le président des forces sociales progressistes, au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa.
" La Céni doit annuler cette cartographie et respecter la loi, parce que nous avons une crainte, que l'on puisse installer des bureaux fictifs à même la forêt. Nous voulons que la Céni attende d'abord l'enrôlement des électeurs pour avoir un fichier électoral crédible, certifié et nettoyé pour élaborer la cartographie ", continue-t-il.
" Au regard de tous les problèmes qui entourent le processus électoral aujourd'hui, il faut un dialogue électoral constructif, qui va permettre de poser des bases consensuelles d'une élection saine, participative, inclusive et apaisée ", maintient John Omombo Tshumba.