Ils ont eu l'honneur du palais présidentiel. Les joueurs et joueuses des équipes nationales de basket-ball U-18, vice-champions et quatrième du dernier Afrobasket, ont été reçus par le président de la République Andry Rajoelina, à Iavoloha.
Comme il a promis de faire des disciplines sportives une arme pour défendre et hisser haut la fierté nationale, les performances de ces jeunes basketteurs leur ont valu de nombreuses donations présidentielles. Comme ce fut le cas pour les Barea, les Makis, les boulistes, les judokas...
Des opposants trouvent que cette générosité envers des sportifs est certes utile, mais n'apporte aucune valeur ajoutée à l'économie nationale. Juste un succès d'estime. C'est oublier que, durant la guerre froide, gagner des médailles olympiques ou devenir champion du monde avait conféré une notoriété indéniable aux pays représentés. La gymnaste Nadia Comaneci, pour ses performances inouïes aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, a fait connaître la Roumanie à travers le monde. Bien avant la fin tragique du président Nicolae Ceausescu et de son épouse le jour de Noël en 1989.
La reconnaissance envers les sportifs, leur construire des stades, des gymnases ou des piscines, sont autant d'investissements pour la jeunesse. En proie aux diverses tentations nuisibles comme l'alcool et les drogues dont la propagation est bien plus redoutable que celle du coronavirus. Il ne se passe plus un jour sans que de l'alcool prohibé ne soit découvert ou que des dealers d'héroïne ne soient arrêtés.
Bien au-delà de l'exemplarité des valeurs sportives, de la dignité de la nation ou des retombées positives sur l'image du pays, ce soutien apporté aux plus méritants des compétitions sportives internationales est à essaimer. La démarche présidentielle peut servir d'émulation. Rien n'empêche des opérateurs économiques d'investir d'autres niches sportives. Certains ont déjà réussi sans trop se lamenter. D'autres, par contre, se nourrissent de critiques improductives.