Décédé le 20 août dernier dans les circonstances controversées suite à sa détention par la CRIEF, Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, la famille et proches de l'illustre disparu ne décolèrent toujours pas. Prenant part au symposium de feu Lounsény Camara, organisé ce mercredi, 24 août 2022 à la pépite de la morgue de l'hôpital Ignace Deen, Honorable Oyé Béavogui, secrétaire général par intérim du PDG-RDA d'Ahmed Sékou Touré, n'a pas manqué de témoignages avant d'appeler la famille à la retenue et au pardon, connaissant les circonstances qui ont emmené au décès de ce commis de l'État guinéen.
" Aujourd'hui, on ne peut que prier pour son âme et dire surtout à la famille de l'illustre disparu de pardonner, parce que nous savons les circonstances qui ont emmené à ce décès. Bien que dur, mais ils doivent surtout être fiers du parcours de l'honorable Lounsény.
Et pour ça, je pense que la famille n'a rien à dire à propos de sa gestion, de son parcours, puisque des circonstances malheureuses nous ont emmené à cette situation. Le plus important c'est qu'il a marqué sa vie sur terre pour sa préfecture, sa nation, ce qui va servir les générations futures. Au même moment, je déplore ces circonstances qui ont emmené à sa disparition et je crois que les autorités de la transition doivent tirer toutes les leçons en matière du délit criminel. On avait pas besoin forcément d'humilier les personnalités. Encore une fois, je pense que le gouvernement de la transition va désormais éviter ces erreurs monumentales, car au-delà de sa propre famille, ça attriste tout un peuple.
Pour ceux qui sont en détention, je pense que la Crief va pouvoir tirer toutes les leçons afin d'éviter cette basesse qui nous a emmené à ce niveau", a déploré l'ancien député de la 9ème législature guinéenne.
Pour Oyé Guilavogui, au-delà d'être un ancien collègue, honorable Lounsény Camara l'a toujours pris comme un petit fils. Durant tout le temps qu'il ont passé ensemble dira-t-il, il n'a manqué de conseils très sages de sa part, ce qui le permettait même d'accorder le minimum de responsabilité dans ses prises de position à l'Assemblée, étant le plus jeune à l'époque.
" Il a été un grand commis de l'État guinéen. D'abord syndicat, président de la CENI et plusieurs fois ministre, ce qui n'est pas donné à n'importe qui dans une carrière politique et administrative. De ce point de vue, il faut vraiment saluer son patriotisme et l'amour surtout qu'il a attaché à la préfecture de Macenta d'où nous venons tous. Je pense qu'il est l'un des rares cadres qui ont pu donner une image favorable à notre préfecture, de par ce qu'il a pu poser comme acte. Qu'on l'aime ou pas, mais il faut reconnaître cet amour pour la préfecture et la visibilité qu'il a donné à Macenta", a-t-il fait savoir.
