Guinée: Trois niveaux de difficultés caractérisent la transition en cours (Gassama Diaby)

Mamadi Doumbouya, le président de la transition de Guinée.

L'ancien ministre de la citoyenneté et des droits de l'homme était l'invité de ce jeudi, 25 août 2022 de nos confrères de la radio Fim FM. Abordant l'actualité sociopolitique du pays notamment la conduite de la transition depuis le 05 septembre dernier, Khalifa Gassama Diaby a situé trois (3) niveaux de difficultés qui mettent en mal des nouvelles autorités dans l'orientation des axes prioritaires.

" D'abord c'est la perception de ce que c'est que la transition, ensuit la méthode appropriée, et enfin la finalité de cette transition", a tout de suite indiqué cet homme de droit.

Parlant de la perception de ladite transition par les nouvelles autorités, Kassama Diaby dit avoir constaté que le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), s'est fixé plus d'objectifs que prévu. Cela fait que dit-il, cette transition dispose un privilège qu'un gouvernement normal ne peut avoir.

"La période de transition a ce privilège qu'un gouvernement normal n'en a pas. Pourtant, elle devrait être celle où ceux qui sont là, devraient avoir la liberté de choisir les questions sur lesquelles ils doivent travailler. Dire au peuple de ne pas les juger sur les autres domaines parce que ça ne les concerne pas. Mais quand on fait l'erreur pendant une transition, en ayant une conception assez large où on veut développer, on veut faire des routes (... .), ça peut faire partie des bonnes intentions aux yeux des guinéens. Cependant, ils en ont ni le temps, ni la légitimité encore moins des moyens de le faire. L'essentiel pour eux, c'est de revenir sur une perception délimitée, pour voir comment garantir le fonctionnement des institutions", a-t-il indiqué.

Citant la méthode comme deuxième niveau de difficulté pour la transition en cours, cet ancien ministre d'Alpha Condé a fait savoir que la démarche consensuelle qui s'y prête aujourd'hui ne peut se trouver que dans le dialogue. D'ou à son entendement, qu'une partie ne peut définir un consensus et l'imposer aux autres.

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" Que les gens apprennent dans ce pays que dialoguer ce n'est pas une faiblesse. C'est plutôt une grandeur, l'esprit démocratique, la capacité que nous avons à mettre les guinéens autour de la table. Pour la finalité qui est le troisième point, le CNRD doit se poser la question sur ce qu'il recherche. Les nouvelles autorités doivent savoir que nous ne voulons plus revenir en arrière. Nous voulons plutôt la consolidation démocratique. Et, cela ne peut se faire sans la liberté et sans les acteurs politiques et sociaux de notre pays ", a-t-il lâché.

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