Cote d'Ivoire: Très petites et micro-entreprises industrielles- L'Ue et l'Adci dévoilent leurs stratégies techniques pour les booster

Les participants à l'ouverture des travaux
26 Août 2022

« L'appui au secteur privé est un axe important de l'intervention de l'Union européenne, car le moteur de la croissance d'un pays se trouve dans le secteur privé. C'est pourquoi nous avons mis en place une série de projets d'accompagnement du secteur privé » Réaction de la représentante de l'Union européenne (Ue), Mme Roxana Villarroya.  C'était à la cérémonie d'ouverture de la 4ème Journée d'information et de sensibilisation à l'attention des Très petites et micro-entreprises (Tpme) industrielles de Côte d'ivoire dans le cadre du programme Pacir 2. Organisée par l'Agence pour le Développement et la compétitivité des industries de Côte Ivoire (Adci), cette journée a   eu lieu le jeudi 25 Aout 2022, à Abidjan-Cocody.

Selon la directrice de l'Adci, Mme Camille Niamké, l'Union européenne a consenti au financement d'un programme régional d'appui à la compétitivité sur les ressources du Programme indicatif régional 11ème Fed. La composante nationale de ce programme bénéficie d'une enveloppe de 9 millions d'euros soit 5,9 milliards de Fcfa destinée à l'amélioration de la compétitivité des entreprises, au renforcement de leurs capacités à l'exportation et à l'amélioration de l'environnement des affaires dans le cadre du Projet d'appui à la compétitivité et à l'intégration régionale. Rappelons que   le programme comprend trois 3 niveaux d'interventions.  « La rencontre du jour concerne la Composante 1 confiée à l'Adci au niveau micro. Il s'agit de l'accompagnement des Très petites et micro-entreprises (Tpme) actives dans des chaînes de valeurs cibles identifiées par la Côte d'Ivoire à savoir : les fruits &légumes, le textile-habillement, le cuir, le plastique-caoutchouc, les technologies de l'information et de la communication et les Energies renouvelables. Cet appui bénéficie d'une subvention de 2 millions d'euro », a expliqué Mme Niamké.

%

Pour elle, il s'agit d'un renforcement de capacités de ces entreprises de petites tailles.    « L'objectif du programme est d'agir sur les principaux leviers qui freinent la compétitivité des entreprises ivoiriennes et leur capacité à se développer au niveau régional et international. L'exécution de la composante 1 du programme est confiée à l'Agence pour le développement et la compétitivité des industries de Côte d'Ivoire en abrégé Adci. Il s'agira pour nous de mener des actions de renforcement des capacités industrielles et commerciales au sein des entreprises cibles éligibles au programme, en vue d'améliorer leur compétitivité et les préparer à faire face à une concurrence accrue tant sur le marché national, régional qu'international. Les objectifs spécifiques fixés consistent à accompagner sur une période de 36 mois, 150 entreprises industrielles de très petites tailles (Tpe) et à faire migrer vers une économie formelle, une dizaine d'entreprises exerçant dans le secteur informel de production », a insisté Madame Niamké.  Dans  la mouvance  de la mise en place de la Zlecaf, il faut y aller.

Le contenu de la demi-journée de sensibilisation a porté principalement sur le programme et ses avantages. L'intérêt du Diagnostic global de positionnement stratégique permettant de situer la Tpe dans son environnement (marché local et international, les facteurs clés de succès, ses points forts et faibles). Les enjeux de la compétitivité des Tpme ivoiriennes issues des chaines de valeurs sélectionnées. La pertinence des actions d'assistance technique mises en œuvre pour améliorer la compétitivité des structures adhérentes.

A travers son réseau de consultants et experts externes, selon sa première responsable, mène au sein des entreprises adhérentes au programme, des actions de mise à niveau se traduisant essentiellement par des Missions de diagnostic global en vue d'élaborer pour chaque entreprise accompagnée, d'un plan de mise à niveau. Des missions d'élaboration de plans d'affaires et un accompagnement des bénéficiaires auprès d'organismes financiers pour la recherche de financement. Des missions d'assistance technique in situ sur des thèmes techniques susceptibles de développer la productivité par la maîtrise des procédés de fabrication, la maîtrise des coûts de productions, par l'introduction de l'innovation, le marketing etc…

Une formation en salle sur des thèmes susceptibles de développer les capacités des cadres des entreprises accompagnées dans les fonctions managériales, commerciales et marketing, gestion financière et gestion de la production entre autres.

A l'occasion de la rencontre d'hier, l'Adci a associé des Institutions Financières chargées de présenter aux Tpme les solutions de financement qui leur sont destinées. Elle associé également la Caisse de prévoyance sociale, en tant qu'agence nationale chargée de la gestion du régime de la protection sociale des travailleurs du secteur privé et assimilés et des travailleurs indépendants. Ce afin de sensibiliser les chefs d'entreprises sur l'importance d'affilier leurs entreprises et immatriculer leurs salariés.

A ce jour, ce sont quatre-vingt-dix-sept Tpe qui ont adhéré au programme Pacir 2. Elles ont bénéficié d'un diagnostic global et stratégique de leur entreprise avec à la clé un plan de mise à niveau. Elles bénéficient également d'une assistance technique et d'un coaching et sur une période de 10 mois pour la mise en œuvre de leur plan de mise à niveau. Celles qui disposent de leviers suffisants pour adresser une demande de financement auprès du système bancaire, bénéficient d'un Plan d'affaires, et sont accompagnées auprès des institutions financières pour faciliter la levée de financements.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.