Congo-Kinshasa: Projet international "la route de l'esclave" - Plaidoyer pour la mise en œuvre d'un programme d'enseignement d'histoire de la traite négrière

A l'occasion de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, la commission nationale pour l'UNESCO RDC/projet international " la route de l'esclave " a organisé, mardi 23 août 2022, une conférence-débat à l'hôtel du fleuve. Il était question d'expliquer l'histoire de l'homme noir, son rôle et ses compétences, en vue de mieux préparer l'avenir. Le Comité scientifique national du projet international " la route d'esclave " a lancé, à cette occasion, un appel aux autorités à qui il demande de mettre en œuvre un programme d'enseignement d'histoire de la traite des noirs dans les toutes les écoles et universités sur l'ensemble du pays.

Quatre conférenciers ont à tour de rôle exposé différents sous-thèmes.

Premier à se lancer dans l'exercice, le professeur Mugaruka a capté l'attention de l'assistance par la pertinence des matières. Il a été suivi par le professeur Dianda, qui a parlé de l'esprit esclavagiste au service de traite dans la traduction de la bible. Le professeur Pamphile Mabiala, lui, a parlé des causes foyers et itinéraire de la traite négrière. Le quatrième et dernier intervenant, le professeur Théodore Ngoyi a présenté un crime contre l'humanité, doublé des génocides.

Se confiant à la presse, le président du comité scientifique national du projet international, la route d'esclave, le professeur Théodore Ngoyi, est revenu sur l'essentiel du message de cette journée. " Nous dévons toujours nous souvenir que nous sommes les enfants de la traite. Ce que nous sommes, c'est l'œuvre de la traite négrière.

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On a considéré que nous étions noirs, notre couleur était une couleur des ténèbres, nous étions maudits, nous sommes inférieures. (... ), après on a changé, on a décidé de nous installer sur nos propres terres comme esclaves, pour exploiter nos propres richesses au service des colonisateurs et après on nous a donné l'indépendance tout en exerçant une autre politique paternaliste, nous faisant croire que nous sommes incapables de faire des bonnes lois. Et c'est toujours cette conception de la traite selon laquelle nous serions inférieurs, nous serions maudits et nous serions des choses incapables de concevoir le sens du développement", a-t-il indiqué.

A l'en croire, comprendre cela permet d'envisager l'avenir. " Alors, comprendre ça, nous permet d'envisager l'avenir, en sachant comment opérer le choix, et surtout le choix des dirigeants. Des dirigeants qui doivent être des hommes capables de s'opposer intelligemment à cette conception qui véhicule tous politiques dans le sens d'infantiliser nos chefs dirigeants africains", a-t-il ajouté. Et de conclure : " Nous allons, avec le gouvernement actuel, introduire un programme d'enseignement d'histoire de traite dans toutes les universités, dans toutes les facultés, dans toutes les écoles secondaires et primaire".

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