Ethiopie: Frappe aérienne meurtrière sur la capitale du Tigré, Mekele

Des renforts militaires en route depuis Khartoum pour l'État de Gedaref pour être déployés à la frontière éthiopienne. Des camions chargés de soldats, de pièces d'artilleries et des blindés.

La violence est montée d'un cran ce vendredi 26 août en Éthiopie, avec une frappe aérienne de l'aviation éthiopienne ayant touché la capitale de la province du Tigré, Mekele. La télévision tigréenne évoque pour sa part sept morts, dont plusieurs enfants, le bombardement ayant détruit, selon elle, une crèche où se trouvaient des enfants.

Les images diffusées vendredi soir par la télévision tigréenne sont macabres : plusieurs cadavres très abîmés dans les ruines d'un bâtiment totalement détruit, et des blessés - surtout des femmes - en sang et en pleurs. Tigrai TV parle d'un bombardement ayant visé " une crèche " (ce que semble indiquer les images diffusées) et ayant tué sept civils.

Le Bureau des relations extérieures du Tigré dénonce également le fait que la frappe ait touché, à environ 12h30 heure locale, " un secteur résidentiel sans cible militaire ". Le directeur de l'hôpital de Mekele a dit sur son compte Twitter que ses services avaient reçu quatre corps, dont ceux de deux enfants, et neuf blessés.

À ce stade, le gouvernement fédéral n'a pas commenté ce bombardement. Il s'est contenté dans un communiqué de dénoncer " la continuation des attaques de la clique du TPLF ", le parti tigréen au pouvoir dans la région. Il a appelé les habitants vivant dans le Tigré " à rester à l'écart des zones où se trouvent les équipements militaires et les installations d'entraînement du TPLF ".

Rappelons que ce bombardement survient alors que des combats ont continué, pour la troisième journée consécutive, entre les Tigréens et les forces du gouvernement fédéral, sur les fronts des régions voisines de l'Amhara et de l'Afar.

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