L'ancien ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, Maharante Jean de Dieu. Ce dernier est rentré au pays le 16 août dernier, à bord d'un vol de la compagnie Air Madagascar. Un retour sans souci. Rappelons qu'il est parti en exil en 2019.
L'ancien ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, Maharante Jean de Dieu a été frappé d'Interdiction de Sortie du Territoire (IST). En effet, le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation a sorti un IST à l'encontre de ce dernier le 19 août dernier. Ces dispositions ont été prises à la demande du Bianco qui a d'ailleurs mené l'enquête.
Selon de sources bien informées, il fait l'objet d'un détournement de Fonds Publics de 3 467 195 000 Ar. commis sur la dotation de matériels informatiques et de nouvelles technologies de communication de centre incubateur des Universités d'Antananarivo, d'Antsiranana, de Mahajanga, de Toamasina et de Toliara, d'un détournement de Fonds Publics de cinq milliards vingt cinq millions cent dix-neuf mille six cent soixante sept Ariary (Ar 5 025 119 667) constatés auprès du Ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique (Fonds de développement de Télécommunications et TIC).
Les faits se présentent comme suit : paiement d'un montant de 5 025 119 667 Ar. sans contrepartie de services faits pour l'acquisition des matériels et équipements de nouvelles technologies suite à la soi-disant convention de partenariat entre le MPTDN et les fournisseurs.
Non respect du code des marchés publics. À cela s'ajoute, un détournement de Fonds Publics de quatre cent six millions d'ariary (Ar 406 000 000) constatés auprès du Ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique (Fonds de développement de Télécommunications et TIC) avec un non respect du code des marchés publics, notamment sans appel à manifestation d'intérêt, sans appel d'offre, sans consultation de prix. Toujours est-il que c'est un acompte non prévu dans la convention de partenariat passée par le MPTDN avec la société AFRICA GLE (AGEDIS).
Selon toujours notre source, il y a d'autres cas dont il pourrait être poursuivi, il s'agit notamment de paiement sans contrepartie de services faits, fausse certification de services faits, complicité des fournisseurs. Sans parler de l'absence d'indications des noms des districts destinés pour la livraison des matériels et la formation des formateurs dans la convention, de la non-présentation des dossiers du 2e acompte pour un montant de 174 000 000 Ar ainsi que d'une absence de contrepartie de services faits. Soit au total de plus de 9 milliards d'ariary. Au vu de ces différents dossiers, l'ancien ministre se trouve dans une situation qui n'est guère confortable.