Si l'on devait faire état d'une constatation, l'on note que l'avènement de Marchand marque une rupture nette avec son prédécesseur. Bref, au football fait de patience et de maîtrise technique, il a fallu forcément ajouter un jeu beaucoup plus énergivore. Maintenant, si l'on apprécie le bien-fondé de cette approche, l'équipe sera jugée sur ses résultats, seule vérité absolue.
Le Club Africain a retrouvé, jeudi dernier, le Parc Mounir Kebaili, après un repos de deux jours décrété suite au marathon de tests amicaux effectués précédemment. En l'état, le CA se prépare donc activement pour son rendez-vous des demies de la Coupe de Tunisie qui le verra croiser le fer avec le CSS, dimanche 4 septembre, à Radès. Dans ce cadre, bien entendu, les fans croisent sans doute les doigts pour que Bertrand Marchand parvienne à hisser l'équipe en finale, une apothéose qui est forcément envisagée. Quant à la C3, à ce sujet, les difficultés des dernières saisons et la reconstruction de l'effectif imposent la prudence, quoique le CA soit capable de proposer un bon parcours qui fasse honneur au standing du club.
Quid des contours de l'équipe maintenant ? Lors des répétitions, à l'exception de Saber Khélifa qui effectuera son retour dans deux semaines, après achèvement de sa phase de traitement sous la supervision d'un kinésithérapeute, et Rodrigue Kossi, convalescent après avoir subi une intervention suite à une fracture au niveau de la cuisse, le reste du groupe est mobilisé et la concurrence fait rage à différents niveaux, surtout après les retours du portier Farhati et des milieux Ben Yahia et Ouedherfi.
Ce faisant, si Marchand n'a ménagé aucun joueur lors des derniers matchs amicaux, certains sortent du lot et auraient même validé une place dans le Onze type clubiste. Là, on pense à Farhati dans les cages (l'ex-gardien de l'USBG serait en pôle position devant Charfi et Moez Hassen), Nader Ghandri et le jeune fennec Cherifi dans l'axe, Skander Lâabidi sur le flanc droit et l'Algérien Nabil Lâamara sur le côté opposé, le trio Khélil-Azouni et probablement Amadou Sabo au milieu (en ballotage avec Chiheb Lâabidi), et, enfin, une attaque à trois têtes composée de Garreb, Zouheir Dhaouadi, premier de cordée et Youssef Snana. Evidemment, dans la mesure où cette composition serait retenue, en réserve, l'on retrouverait les Edem Taoues, Khalil Kassab, Wissem Ben Yahia, Mehdi Ouedhrfi, Hamdi Lâabidi et Belhocini pour ne citer que ceux-là.
Style et connexions
A présent, volet plan de jeu, si Bertrand Marchand n'est pas un adepte d'un système figé, le plus important c'est le style, ce que l'on veut faire avec le ballon. En clair, pour l'ancien timonier du CS Chebbien, la langue du football, c'est des connexions. Et Marchand s'y est d'ailleurs attelé depuis son intronisation via un discours clair. Bref, pour lui, il faut être protagoniste avec le ballon, comme, par exemple, tout faire pour le récupérer quand on le perd. Evidemment, c'est un style riche qui nécessite du travail. Car quand les joueurs ont le ballon, ils doivent développer ce que l'on a recherché et travaillé à l'entraînement.
Si l'on devait faire état d'une constatation relevant de l'aspect purement physique, l'on note que l'avènement de Marchand marque une rupture nette avec son prédécesseur. Bref, au football fait de patience et de maîtrise technique, il a fallu forcément ajouter un jeu beaucoup plus énergivore. Voilà un changement brutal de philosophie qui s'accompagne d'un management vif et animé, sans glisser dans des exigences démesurées, il va sans dire. Maintenant, si l'on apprécie le bien-fondé de cette approche, l'équipe sera jugée sur ses résultats, seule vérité absolue.
