Le réaménagement des programmes scolaires concerne les sciences, les mathématiques et le français, a indiqué le ministre de l'Enseignement préscolaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, lors d'un point de presse tenu à Brazzaville.
Les nouveaux programmes scolaires qui entreront en vigueur dès la prochaine rentrée des classes, prévue en octobre prochain, concernent les niveaux CP1 et CP2 pour le cycle primaire, la 5e et la 6e pour le collège. " Les supports pédagogiques seront gratuitement mis à la disposition des élèves, tandis que les enseignants disposeront des programmes éducatifs et guides pédagogiques ", a expliqué le ministre Jean Luc Mouthou.
Selon lui, les programmes révisés ont cinq points de rupture avec les anciens programmes. Ils obéissent, entre autres, à une logique de continuum dans l'acquisition des savoirs et des compétences. Les notions enseignées au primaire vont constituer un fondement de ce qui sera fait au secondaire.
Aussi, la logique d'apprentissage place l'apprenant au centre des activités situationnelles. Ces programmes s'appuient, en effet, sur une approche pédagogique centrée sur des situations liées au contexte de vie courante de l'élève pour que celui-ci développe des compétences sans difficulté.
Pour permettre aux enseignants de s'adapter aux changements apportés, une série de formations sera organisée en leur faveur sur le maniement de ces nouveaux programmes. La première vague qui concernent les départements de Brazzaville, Plateaux, Cuvette, Cuvette-Ouest, Sangha et Likouala, aura lieu du 2 au 11 septembre. Tandis la seconde pour Pointe-Noire, Kouilou, Niari, Bouenza, Lékoumou et Pool sera en formation du 20 au 29 septembre.
Les raisons du changement
Justifiant le réaménagement des programmes scolaires, le ministre Jean Luc Mouthou a rappelé que depuis des années le système éducatif congolais est confronté à de sérieux problèmes internes : les déperditions et redoublements massifs, tant au primaire qu'au secondaire.
Il y a également la qualification déficiente des enseignants. Au plan externe, il a évoqué l'évaluation du Prasec 2014 qui situe le Congo parmi les pays les moins performants sur les dix évalués. Partant de là, le gouvernement a entrepris la gratuité dans l'enseignement tout comme la mise en œuvre du Projet d'appui à l'éducation de base de 2004 à 2013. Malheureusement, les faiblesses ont été constatées en mathématiques et en français lors de l'évaluation Pasec 2019.
Il faut rappeler que les programmes scolaires en vigueur existent depuis trente ans. Malgré les aménagements qui ont été apportés, la baisse du niveau des élèves et de l'efficacité en matière d'encadrement des élèves par les enseignants demeurent. Avec les modifications apportées aux programmes qui entreront en vigueur dès la rentrée scolaire 2022-2023, le gouvernement entend remonter la pente en améliorant les performances du système éducatif.
