Afrique du Nord: Accueil du chef des séparatistes - L'ANME fustige la "démarche provocatrice" du président tunisien

Rabat — L'Association marocaine des médias et des éditeurs (ANME) a fustigé la démarche provocatrice du président tunisien Kaïs Saïed suite à l'accueil réservé au chef des séparatistes à Tunis, dans le cadre de la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD 8).

Le bureau exécutif de l'Association a accueilli "avec beaucoup d'étonnement et de désapprobation la démarche provocatrice du président de la république tunisienne, qui a osé toucher à la cause nationale du peuple marocain, brisant toutes les coutumes, traditions, étiquettes et règles de respect et de bon voisinage ainsi que l'histoire et le destin commun des deux pays, lorsqu'il a accueilli lors d'une cérémonie officielle, à l'occasion de l'organisation à Tunis du sommet de la TICAD, le chef d'une poignée de séparatistes", indique l'ANME dans un communiqué diffusé lundi.

L'Association souligne que "la décision du président Kaïs Saïed condamne avant tout un président accusé par les politiciens et les défenseurs des droits humains en Tunisie d'avoir dérobé la révolution du jasmin".

Cette décision, ajoute-t-on, porte aussi atteinte à l'indépendance et à la souveraineté d'un pays de combattants, de résistants et de martyrs, estimant que le président tunisien les a échangés "contre une poignée de dollars revenant de droit au peuple algérien qui souffre à la fois du faible niveau de vie et du gaspillage d'opportunités de développement et de prospérité à cause de la brutalité de la junte militaire qui se maintient au pouvoir avec une main de fer et de feu" .

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Ce qu'a fait le président tunisien n'engage que la présidence tunisienne et celui qui la représente, comme en témoigne la campagne de condamnation et de rejet exprimée à travers les symboles du peuple tunisien frère et les forces vives des partis, syndicats, société civile et médias libres, notamment via des communiqués et des tweets, fait-observer l'ANME.

L'Association cite à titre d'exemple le militant vétéran Mouncef Marzouki, l'ancien président de la république tunisienne, qui a considéré cet accueil suspect comme risquant de briser le rêve de l'édification de l'Union du Maghreb, au profit de manœuvres séparatistes et d'Etats fantoches faciles à contrôler de l'extérieur.

A cet égard, l'ANME met en avant la vigilance des peuples marocain et tunisien par rapport à tout ce qui menace l'unité du Maghreb, et les tentatives d'implanter une entité fantoche dans le sud du Maroc sous le contrôle des dirigeants de l'Algérie qui espèrent concrétiser leur rêve historique de posséder une ouverture sur l'océan atlantique.

"Ce qu'a fait le président tunisien est une insulte à l'histoire, étant donné que la question du Sahara marocain a été réglée sur tous les fronts", souligne la même source, notant que "ces mouvements inconsidérés ne changeront rien à la donne, mais ne feront que retarder les aspirations des peuples maghrébins à l'unité, l'intégration et le développement pour les pays de la région".

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