Congo-Kinshasa: Appel pour sauver la vie d'un militant des droits de l'homme menacé de mort

Kinshasa — Un militant des droits de l'homme de la société civile congolaise, Kasogomba, est en danger de mort. Selon une note de la Coordination de la Société Civile des Hauts Plateaux à Milimba, envoyée à l'Agence Fides par des sources missionnaires, le militant est bloqué à Minembwe, dans le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu (à l'est de la République démocratique du Congo), après que sa femme ait été tuée et son fils blessé lors d'un raid mené le 13 juin par les rebelles Twigwaneho.

"Depuis ce raid, l'activiste bénéficie d'une escorte militaire et policière pour assurer sa sécurité et celle de sa famille, depuis le 14 juin", indique la note. "Mais avec le déploiement des soldats burundais dans les hauts et moyens plateaux, qui traquent les groupes armés, plusieurs jeunes Twigwaneho se retrouvent au centre de Minembwe, semant la peur et la panique au sein de l'armée congolaise. Les soldats des Forces armées congolaises (FARDC), extrêmement peu nombreux à Minembwe, craignent d'être attaqués par les miliciens. C'est pourquoi M. Kasogomba a été informé hier, 29 août, du retrait de tous les soldats qui gardaient sa maison".

"Face à cette situation préoccupante, nous appelons à la mobilisation de tous pour la protection de notre collègue qui est la cible de menaces et de tentatives d'assassinat qui ont déjà coûté la vie à son épouse", indique la note. La femme de l'activiste, Mme Naruhogazi Gentille, mère de 7 enfants, a été abattue à son domicile à Madegu vers 8 heures du soir le 13 juin. Les tueurs ont fait irruption dans la maison de M. Kasogomba, qui n'était pas présent à ce moment-là, et ont tiré deux balles à bout portant sur sa femme, qui est morte sur le coup, tandis qu'un des enfants a été touché à la jambe.

Le groupe Makanika-Twigwaneho est dirigé par un colonel de l'armée, Michel Rukundo Makanika, qui a fait défection début 2020 et s'est installé avec ses hommes sur les hauts plateaux de Fizi.

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