Ile Maurice: Situation économique - Propositions de politiciens de tous bords face à la crise

Inflation, dette publique, pouvoir d'achat, déficit commercial, énergie, écologie ou emploi, entre autres, sont autant de problématiques abordées par les politiciens du pays. Nous avons tenté de regrouper leurs propositions économiques sur une seule plateforme, le but étant d'élargir autant que possible le débat économique en cette période de crise.

Renganaden Padayachy, ministre des Finances

"Rs 15 milliards reversées à la population"

Le gouvernement est dans le concret, comme le démontrent les mesures annoncées dans le Budget 2022-23. Au total, pas moins de Rs 15 milliards ont été reversées à la population. De plus, Rs 4,5 milliards ont été allouées en soutien au pouvoir d'achat de quelque 350 000 travailleurs avec une allocation mensuelle spéciale de Rs 1 000 sous la CSG income allowance.

On retrouve aussi la pension de vieillesse augmentée de Rs 1 000, portant le Basic Retirement Pension (BRP) à Rs 10 000 alors qu'un CSG retirement benefit de Rs 1 000 a été offert à ceux ayant plus de 65 ans, qui bénéficient d'une pension de Rs 11 000. Dans le même contexte, quelque Rs 6,2 milliards additionnelles sont versées à l'item des pensions, de veuves, invalides et orphelins. Le gouvernement a aussi introduit une allocation de Rs 2 500 sous le CSG disability allowance pour ceux ayant un handicap entre 40 et 59 %. Cela concerne quelque 10 000 individus et s'élève à Rs 325 millions.

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Dans ce Budget, le gouvernement a aussi honoré sa promesse électorale en abolissant la taxe municipale pour 110 000 familles au coût de Rs 300 millions. Pour les plus vulnérables, le Budget prévoit donc une augmentation de l'aide sociale pour quelque 18 000 foyers sous le registre social et ceux bénéficiant de la social aid. Une autre mesure historique est le changement du système de Sale by levy. Pas des moindres, pour encourager la formation et l'emploi des jeunes et des femmes, une prime à l'emploi de Rs 15 000 par mois sera remise à quelque 10 000 nouveaux employés.

Reza Uteem,député du Mouvement Militant Mauricien

"La priorité, combattre la cherté de la vie"

Dans l'immédiat, la priorité, c'est la cherté de la vie, il faut des mesures pour réduire le coût de la vie et cela commence par contrôler la dépréciation de la roupie, car une roupie faible impacte directement le coût de nos importations. Ensuite, pour la crise sociale, il faut considérer des vouchers et cash grants aux familles vulnérables. Ce ciblage se fait déjà avec des familles sur le registre social, mais la réalité du terrain est autre.

On voit de plus en plus de familles qui tombent dans la pauvreté alors que la ministre de la Sécurité sociale nous parle de 5 000 familles sur le registre. Il faut revoir les critères d'éligibilité et plus d'enquêtes sur le terrain pour s'assurer que l'aide sociale est bien dirigée vers les familles vulnérables. Dans le même contexte, une réduction du prix de l'essence à la pompe en réduisant la taxe pourrait avoir un effet boule de neige sur plusieurs secteurs et aider à restabiliser le pouvoir d'achat. De plus, il ne faut surtout pas sous-estimer le vieillissement démographique et la dette publique ; il nous faut contrôler les gaspillages de fonds publics et sanctionner tous les cas de gaspillage et de mauvaise gestion.

Sur les moyen et long termes, il faut revoir le fonctionnement de nos secteurs traditionnels, revoir notre politique pour les secteurs manufacturiers et les services financiers en apportant plus de diversité à nos offres et aux marchés ciblés. Il y a aussi trop de contradictions ; le gouvernement encourage la production locale mais en même temps on laisse le champ libre à la conversion de terres agricoles pour l'immobilier. Au chapitre de la sécurité alimentaire, il ne faut pas négliger le potentiel de Rodrigues pour l'élevage et il nous faut impérativement renforcer nos liens économiques avec d'autres pays africains, proches de nous, pour produire de chez eux.

Pour cela, il nous faut une vraie stratégie africaine, il faut développer le port aussi et l'acquisition de nos propres bateaux doit entrer en jeu au plus vite. Pour le tourisme, l'open-sky policy est importante, ainsi que la prospection d'autres marchés, dont les pays arabes ou africains. Pour les services financiers, nos investisseurs se tournent vers l'Afrique à présent, donc on revient à la consolidation de nos liens économiques et diplomatiques avec l'Afrique. Il nous faut donc une bonne campagne de communication sur l'Afrique.

Dev Sunnasy, co-leader Linion Pep Morisien

"Sanctionner le gaspillage des fonds publics"

L'état de l'économie est sans aucun doute dans le rouge vif, à la suite de la dépréciation et la dévaluation de la roupie depuis 2015 en sacrifiant le pouvoir d'achat des citoyens. La roupie face au dollar US était à Rs 32 en 2015 et en 2022, nous en sommes à Rs 46. Il est impossible et dangereux de revenir à la valeur de 2015 à court terme, mais il faudra le planifier. La question est, comment s'en sortir ? Je crois à l'effort, le travail.

Il faudrait réimaginer et faire évoluer notre modèle économique, faire entrer plus de devises à court terme pour faire respirer toute la population. À fin 2022, nous importerons pour Rs 60 milliards de produits pétroliers raffinés et Rs 10 milliards de poissons et fruits de mer. Nous proposons que la State Investment Corporation devienne le moteur du développement en investissant massivement, avec le secteur privé, dans des Industrial Vehicles.

Dans son budget alternatif, Linion Pep Morisien propose la création de clusters d'investissements pour accompagner nos industriels dans l'amélioration des produits Made in Moris dans divers secteurs, booster l'achat local et accompagner les entreprises locales vers l'exportation exponentielle, car nous n'avons pas d'autre choix. Parmi les autres propositions, il faut investir dans l'innovation, les services et la recherche dans les énergies renouvelables, créer notre propre flotte de navires de pêche semi-industriel, prendre sérieusement des mesures pour la sécurité alimentaire en partenariat avec les planteurs qui abandonnent leurs terres, développer les diverses industries de transformation du chanvre qui représentent à elles seules plus de Rs 100 milliards pour 20 000 arpents de terres abandonnées.

L'objectif est d'évoluer vers une économie complexe et créer 50 000 emplois à valeur ajoutée et le Go-Export. Dans un autre chapitre et avec effet immédiat, un gouvernement responsable devra aussi donner plus de moyens au bureau de l'audit et sanctionner ceux qui ont gaspillé l'argent du contribuable, qui s'élève à plus de Rs 200 milliards depuis 2016.

Ritish Ramful, député du Parti travailliste

"Réduire notre dépendance aux importations"

Maîtriser le niveau de la dette est un premier point crucial. Le gel de certains projets d'investissement qui n'ajoutent pas forcément de la valeur ajoutée à la croissance économique et la réduction des gaspillages des fonds publics, contribueraient à faire baisser le taux d'endettement, qui s'élevait à Rs 449 milliards en juin 2022. Ensuite, il faut augmenter la part des investissements privés dans les projets d'infrastructure à travers des partenariats public-privé. Un point important, s'appuyer sur des mesures ponctuelles, telles que les transferts de fonds d'entreprises publiques comme le CEB et la STC (9,5 milliards 2021-22) vers des fonds spéciaux pour faire baisser la dette, conduit à l'épuisement de leurs comptes et peut occasionner le besoin de transferts du gouvernement central vers ces institutions à l'avenir.

Dans ce contexte, la Public Debt Management Act devrait être modifiée pour réintroduire le plafond d'endettement du secteur public afin d'avoir une meilleure visibilité sur la gestion de la dette. De même, l'introduction d'une Fiscal Responsibility Act pour réduire des abus dans la gestion de nos finances publiques serait un pas en avant. On ne le dira jamais assez, il est important de renforcer l'indépendance des institutions, aussi, la Bank of Mauritius Act doit être revue et l'indépendance de la BoM rétablie. La politique monétaire pour une meilleure gestion des taux d'intérêt et pour cibler l'inflation doit figurer en haut de l'agenda, selon les recommandations du FMI comme le renoncement de la BoM à sa participation à la MIC.

Tout aussi important, la sécurité alimentaire et l'énergie. Il nous faut une stratégie bien définie pour réduire notre dépendance aux importations, d'autant plus que 75 % des produits alimentaires sont importés. Ici, un partenariat de gouvernement à gouvernement avec l'Inde pour faire une exception pour Maurice dans ses restrictions sur le commerce des produits alimentaires, tels que le blé et l'huile comestible, serait bienvenu. Pour les importations toujours, on pourrait envisager une exonération temporaire de la TVA sur le fret et introduire une mark-up claire des prix pour soulager les consommateurs. Pas des moindres, réduire la dépendance aux carburants et envisager le mix énergétique devrait être la priorité. Il faut ici, évidemment avoir une stratégie bien établie pour faire ce shift et encourager les citoyens à rejoindre le mouvement.

Sur cette page, il faut une politique concrète pour réduire notre déficit commercial à travers nos exportations. Les accords de libre-échange avec l'Inde (CECPA), la Chine et l'Afrique (AfCFTA) devraient être exploités pour accroître notre accès à ces marchés clés. Ici, le développement d'une Look Africa Policy et d'une Africa Hub Strategy pour recentrer la stratégie commerciale et d'investissement du pays en Afrique continentale est important, avec des missions diplomatiques créées dans des régions stratégiques de l'Afrique.

Roshi Bhadain, Leader du Reform Party

"Que les offres d'emploi viennent aux jeunes"

Le jeune doit être le centre de la réflexion économique. Pour commencer, nous prenons l'engagement de mettre sur pied un système où la méritocratie primera et que l'emploi viendra aux jeunes, et non l'inverse. Tout commence par la création d'une base de données nationale, centralisant toutes les offres d'emploi des secteurs privé et public. Le jeune vient avec son niveau d'éducation et son expérience, et le système fonctionnera selon une méthode de points dépendant de ces facteurs. Les points accumulés correspondront à une multitude d'offres d'emploi répondant aux compétences du demandeur et le filtrage se fera automatiquement. Résultat, le jeune pourra postuler simultanément à plusieurs offres correspondant à son profil et il pourra ensuite se rendre aux entretiens. Dans ce contexte, on propose la création de 50 centres d'emplois dans tous les coins de l'île, afin que les demandeurs d'emploi n'aient pas à se déplacer loin pour entamer cette recherche rapide.

Ensuite, il y a l'entreprenariat. Ils sont nombreux à vouloir se mettre à leur propre compte dépendant de leurs talents et compétences, mais il n'y a pas que le financement comme barrière ; le soutien et l'encadrement sont primordiaux. On propose la création d'un département administratif, géré par l'État, regroupant des comptables, des assistants administratifs ou encore des conseillers légaux, donc d'une pierre deux coups ; on peut créer de l'emploi pour ce pool administratif, et l'entrepreneur se voit lui soulagé de la lourdeur administrative qui décourage les jeunes à se lancer.

Un autre point important, l'accès au logement. Par exemple, un jeune qui veut acquérir un terrain a besoin d'un minimum de Rs 2 millions pour un terrain de 10 perches et de Rs 3 millions pour la construction. Déjà obtenir l'emprunt est difficile et le remboursement sera pire. On propose un système ou à travers un appel d'offres international, des promoteurs se chargent de la construction de complexes intégrés avec des appartements et autres facilités. Le jeune peut sans dépôt et emprunt, directement obtenir un appartement et payer une mensualité ; Rs 12 000 pour une chambre à coucher, Rs 18 000 pour deux chambres à coucher et Rs 25 000 pour trois chambres, le tout payable sur 20 ans et il devient ensuite propriétaire.

Un autre élément important, compte tenu du vieillissement démographique et du niveau de productivité, nous ne pouvons négliger l'apport d'aucun jeune dans le développement économique. Ceux âgés entre 18 et 35 ans, ayant commis des offenses mineures, ne devraient pas être si lourdement pénalisés. Pour les offenses mineures, ils devraient pouvoir trouver un emploi et c'est aussi un moyen d'éviter des problèmes sociaux.

Ensuite, d'ordre général, nous proposons d'enlever les taxes sur le carburant pour deux ans pour permettre au peuple de respirer. Cela peut booster l'activité économique et générer des revenus pour la croissance du pays

Stephan Gua, porte-parole de rezistans ek alternativ

"Les fonds publics devraient s'orienter vers une 'caring economy'"

Plus que jamais, nous devons faire preuve de résilience face à la crise économique mondiale, dont nous souffrons aussi par ricochet. Ici, quasiment tout est importé car notre appareil productif repose uniquement sur les exportations. Pourtant, il est primordial que notre économie s'organise autour de la crise climatique et écologique, qui a eu un impact sévère sur le monde ces dernières années. Le Covid-19 doit nous pousser à davantage réfléchir ; la destruction des écosystèmes augmente le risque de transmission de maladies de l'animal à l'homme. Aussi, un système mondial axé sur les importations ajoute à ce risque d'importation de maladies. Il faut plus de place à une caring economy et réduire notre dépendance aux importations. Notre système actuel favorise la vente d'actifs, dont des terres pour des projets immobiliers destinés aux étrangers, sans considération pour la souveraineté alimentaire, les réserves d'eau potable, la reforestation ou encore les besoins sociaux et agricoles.

À Rezistans ek Alternativ (ReA), nous préconisons le développement économique à travers la production, je dirai, utile. Les fonds publics devraient s'orienter aussi vers cette caring economy. Cette braderie de nos terres et de notre littoral doit cesser. Une autre mesure concernerait la préservation des zones environnementales sensibles qui pourrait générer plusieurs métiers. Le tourisme écologique s'insère aussi dans ce tableau. Tout cela amène au besoin de création de métiers écologiques pour plus de résilience face à la crise climatique qui nous affecte, dont l'érosion de nos plages, les inondations ou la destruction de nos coraux. Au chapitre de l'énergie, il faut favoriser la création de coopératives pour la production d'énergie solaire. Le transport public serait aussi plus efficace, si alimenté par des énergies renouvelables, et diminuerait nos dépenses et notre dépendance des carburants.

Ensuite, que chaque famille puisse avoir accès à 300 mètres carrés de terrain pour répondre à ses besoins de logement, loisirs et agricoles est tout aussi important. Pour l'agriculture, il faudrait taxer l'agriculture chimique et accorder des subventions à l'agriculture organique. Cela encouragerait une production vivrière propre à la consommation. Stopper la surexploitation de nos zones maritimes exclusives à travers divers accords de pêche, favoriserait les coopératives pour la pêche semi-industrielle et assurerait la distribution des produits de la mer dans l'île. La création d'une Indian Ocean Solidarity and Cooperation Community, pour encourager des échanges commerciaux régionaux est à considérer. Pas des moindres, le partage équitable des richesses de l'île à travers la taxe sur les profits, les entreprises, la fortune ou l'introduction d'un salaire maximal aiderait ainsi que la réduction de la taxe sur les denrées essentielles ou utiles.

Nando Bodha, Leader du Rassemblement mauricien

"Changer complètement le modèle basé sur la consommation et l'endettement"

Pour le Rassemblement mauricien, la priorité aujourd'hui serait de changer complètement le modèle économique, qui est essentiellement basé sur la consommation et l'endettement. Il faut promouvoir les secteurs productifs et agir sur la productivité. Ce gouvernement fait avant tout de la politique et du populisme avec des conséquences drastiques pour l'avenir. Le déficit de la balance commerciale est énorme et insoutenable. Il serait de Rs 24,6 milliards, équivalent à 5,6 % de notre PIB. C'est dans la zone rouge. Nous n'exportons pas assez, que ce quoi en termes de biens ou encore moins de services. Nous n'avons pas investi dans de nouveaux pôles économiques qui pourraient générer des revenus substantiels.

La sécurité alimentaire est un concept qui est resté au niveau des mots, sans actions et sans vraies incitations pour les planteurs. Notre food import bill est de Rs 40 milliards et notre production locale souffre de tellement d'obstacles - manque de terrains, d'intrants, de leadership pour créer une vraie nouvelle culture d'entreprise pour encourager les jeunes à en faire une carrière. Landscope continue de dresser une liste pour donner les 2 000 arpents de terre disponibles. Mais pour tout projet de ce gouvernement, tout est très politisé. À outrance. Si nous pouvons subventionner à coups de milliards les exportations, pourquoi ne pas accorder des subsides aux planteurs locaux, avec des incitations pour certains produits cultivés depuis des années et des années avec succès. Le drame, c'est que la communauté des planteurs ne croit pas dans la capacité de ce gouvernement à vraiment réaliser une politique de sécurité alimentaire.

Notre politique monétaire a été régie par des considérations purement politiques et non pas dans l'intérêt du pays qui nécessite la bonne gouvernance, la lutte contre le gaspillage, comme recommandés par les institutions internationales et les observateurs économiques locaux. Il faut favoriser les investissements dans les nouveaux secteurs et revoir toutes les priorités pour les dépenses publiques. La politique monétaire étant liée à la stratégie économique, il faut accorder la priorité à une roupie stable, pour que les investisseurs soient attirés par un environnement d'affaires sérieux, incitatif et rentable et durable.

Les compétences voulues manquent pour identifier les nouveaux secteurs prioritaires d'investissement et mettre en place les conditions pour exploiter le génie mauricien et les opportunités qui existent dans le monde aujourd'hui : l'économie verte, l'économie bleue, les nouvelles technologiques, les possibilités du Hub Maurice dans l'océan Indien et l'Afrique. De plus, des entreprises privées ne font pas confiance à ce gouvernement. Il faut rétablir la confiance et la synergie, pour les encourager à investir localement avant tout, et de sortir de leur comfort zone. La nouvelle synergie pourra alors promouvoir le burden-sharing. Depuis des années il y a un dialogue réduit qui ne rapporte rien...

Pour l'emploi, le Rassemblement mauricien estime qu'il faut un new thinking and paradigm shift. 50 % des nouvelles opportunités d'emploi ne sont pas encore bien identifiées dans les nouveaux secteurs. C'est un grand défi. Nous sommes très en retard. Il faut des emplois nouveaux avec des salaires conséquents à forte valeur ajoutée. Il faut revoir notre système d'éducation et de formation tertiaire. On dépense des milliards avec des résultats désastreux et un mismatch chronique. Le brain-drain est drastique. Nous perdons nos talents et des potentiels, c'est triste. Il faut une nouvelle synergie et un changement draconien alors que le pouvoir actuel est complètement dépassé, créant avant tout des emplois fictifs et politiques pour rester au pouvoir.

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