En Côte d'Ivoire, les avocats de la militante de la société civile Pulchérie Gbalet dénoncent des faits " non établis " dans les accusations portées contre leur cliente. La présidente de l'ONG Alternative citoyenne ivoirienne est actuellement poursuivie pour " entente avec les agents d'une puissance étrangère ", en l'occurrence le Mali, pays avec lequel la Côte d'Ivoire est en froid en ce moment. Son avocat rejette ces accusations.
Les deux pays se sont brouillés après l'arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako en juillet. Pulchérie Gbalet est accusée d'avoir rendu visite aux familles de ces soldats. Ce qui est de nature à porter atteinte à l'image de la Côte d'Ivoire selon l'un des chefs d'accusation.
Des accusations rejetées par son avocat Maître Lambert Kouamé Béné, joint par Christina Okello de la rédaction Afrique de RFI. Elle n'est pas entrée en contact avec des officiels ou des autorités publiques maliennes, insiste son avocat. " Elle s'est rendue au Mali à l'invitation d'une ONG soeur... étant là-bas, elle a voulu s'enquérir des 49 soldats qui avaient été arrêtés à Bamako et incarcérés... Elle n'a même pas rencontré ces familles !" Au Mali, les 49 militaires ivoiriens inculpés et écroués pour " atteinte à la sûreté de l'État ".
Entre la Côte d'Ivoire et le Mali, " ce n'est pas la bonne ambiance " reconnaît l'avocat, aussi les autorités sont-elles plus " regardantes " sur les activités de la militante.
Pulchérie Gbalet est incarcérée à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan depuis le 22 août.