Parmi les nominations aux hauts emplois de l'Etat décidées lors du conseil des ministres d'hier, figurent deux pièces maîtresses de la machine judiciaire.
Entre les trois noms proposés par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont il est le président selon la Constitution, le choix du chef de l'Etat s'est porté sur Bodo Volahanitra Razafindramaro pour occuper le poste de Procureur Général près la Cour de Cassation de la Cour Suprême. Le décret de sa nomination a été pris lors du conseil des ministres d'hier.
Chefs de Cour. Comme nous l'avions subodoré dans une précédente édition, cette magistrate de premier grade avait de fortes chances d'être nommée par rapport à ses deux collègues de sexe masculin. Qui plus est, tous les chefs de Cour au niveau de la Cour Suprême sont des hommes. Du Premier Président de la Cour Suprême (PPCS) au Procureur Général de ladite Cour, en passant par le président du Conseil d'Etat, le Commissaire Général de la Loi, le président de la Cour des Comptes et le Commissaire Général du Trésor Public.
Audience solennelle. Partisan de la participation des femmes aux postes de responsabilité, le locataire d'Iavoloha a logiquement nommé Bodo Volahanitra Razafindramaro qui succède d'ailleurs à une autre représentante de la gent féminine, en l'occurrence, Marie Noëline Ralaivelo, partie à la retraite. Une autre descendante d'Eve, Rivonandrianina Rabarijohn est nommée pour sa part, Coordonnateur National des Pôles Anti-Corruption (PAC) lors du conseil des ministres d'hier. Les deux hautes magistrates seront probablement installées dans leurs nouvelles fonctions en même temps que le PGCS, Ranary Rakotonavalona Robertson, lors d'une même audience solennelle de la Cour Suprême qui verra la présence du " président de la République, le garant de l'Indépendance de la Justice ".