Madagascar: Investissement global - Une prévision de hausse à la fin de l'année

La tendance est actuellement à la hausse des investissements. D'après les prévisions contenues dans le document de performance de la loi de finances rectificative une petite hausse par rapport à la loi de finances initiale est attendue à la fin de cette année.

Les investissements se font surtout dans les secteurs prioritaires. En effet le gouvernement malgache a accéléré les investissements dans les secteurs sociaux (santé,éducation, adduction d'eau, etc.) suite à la pandémie de Covid-19.

Renforcement de la résilience

Les efforts en ce sens devraient se poursuivre. L'évolution récente du contexte national (cyclones) et international (guerre en Ukraine) nécessite que les actions se concentrent également sur le renforcement de la résilience de Madagascar, face au changement climatique, et sur la réduction de la dépendance aux importations par le développement du tissu productif national. Selon toujours ce document de performance : "En 2022, l'investissement global devrait atteindre 21,2% du PIB, dont 9,5% du PIBd'investissements publics (en hausse de 0,1 point par rapport aux prévisions de la LFI 2022) et 11,7%du PIB d'investissements privés. Dans un contexte international et national difficile, le gouvernemententend ainsi maintenir ses efforts d'investissement tout en veillant à remplir ses objectifs en matière deconsolidation budgétaire. Par conséquent, les investissements dans les secteurs sociaux vont sepoursuivre, comme la construction et la de santé et d'éducation. En outre,un effort particulier sera réalisé pour les investissements tendant à l'objectif d'autosuffisancealimentaire. Enfin, l'adaptation et la résilience fa ce au changement climatique et les catastrophesnaturelles qu'il apporte concentreront une part significative des investissements.

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Accélération

Concernant les investissements privés, on s'attend à une accélération par rapport à l'année

2021 (+0,2 point du PIB). " L'envolée des cours mondiaux des produits miniers est une incitation pour le développement des exploitations de minerais stratégiques comme le graphite, composant essentiel desbatteries des véhicules électriques ". Concernant justement le secteur minier, la tergiversation qui a cours actuellement au sein de l'administration minière inquiète au plus haut point les professionnels. En témoigne les réactions des opérateurs miniers et de la société civile lors de l'atelier de collecte de propositions organisé dernièrement par le ministère des Mines et des Ressources Stratégiques. Les observateurs de la filière minière estime notamment que la Grande Ile risque de passer à côté des opportunités du marché mondial des produits miniers. Ils citent notamment les incertitudes résultants des longs débats sur le nouveau code minier mais également et surtout de la menace d'une possible application de nouveaux taux de redevances minières qui risquent de dissuader les potentiels investisseurs. " Alors que nous perdons notre temps à des marchandages sur les redevances, les substances considérées comme stratégiques risquent de perdre leur valeur " a fait remarquer un technicien des mines. Il a notamment fait allusion à la possibilité d'alternatives au nickel et cobalt dans la fabrication des batteries.

Investissements privés locaux

Pour en revenir aux prévisions, l'orientation politique du gouvernement en faveur de

l'autosuffisance alimentaire ouvre également la porte aux investissements dans l'agribusiness et

l'agroalimentaire. Cependant, l'évolution du contexte international influe également sur les perspectives locales. " L'incertitude née de la guerre en Ukraine et les conséquences qui en résultent (hausse descours du pétrole et des matières premières), couplées aux effets persistants de la crise sanitaire (ex :tensions sur la logistique internationale) pourraient inciter les investisseurs à plus de prudence etd'attentisme ". Dans tous les cas, les investissements privés locaux notamment les petites et moyennes entreprises sont encouragées par le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation qui poursuit sa politique d'industrialisation massive à travers le concept One District One Factory (ODOF). Et ce, avec des résultats plutôt concluants comme le témoigne la mise en place d'unités sucrières ces derniers temps.

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