Ghana: Le photographe ghanéen James Barnor à l'honneur aux rencontres d'Arles

À Arles, une exposition inédite en France du photographe ghanéen James Barnor est présentée au Luma Arles. Né en 1929 à Accra, ce géant de la photo ouvre son studio dans la capitale ghanéenne dans les années 1950 puis part à Londres. Son œuvre en noir et blanc puis en couleurs est composée de ses allers-retours entre les deux capitales.

James Barnor est un photographe qui aime raconter des histoires et surtout celles en relation avec ses photos qui témoignent et documentent une époque avec ses rêves, ses personnalités illustres et ses grandes transformations. James Barnor accompagne, parallèlement, le développement de la presse dans son pays et il est l'un des premiers photographes locaux à collaborer avec le Daily Graphic à Londres, puis avec le magazine panafricain Drum, qui s'est fait le porte-voix de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud.

Pour cette exposition inédite en France, James Barnor a choisi une centaine de photos parmi les 30 000 négatifs que compte son archive soigneusement préservée. À 93 ans, lors de sa rencontre avec le public d'Arles, James Barnor se souvient : " Je n'avais pas l'idée de voyager, mais au fur et à mesure que je travaillais et que mon travail avançait, je me suis retrouvé impliqué dans la lutte pour l'indépendance du Ghana, et ensuite la célébration de cette indépendance. Grâce à cela, j'ai vu le monde d'un œil nouveau. Donc pour moi, c'est l'envie de fréquenter différents photographes, avec différents équipements et différents styles, qui m'a poussé à quitter mon pays pour avoir quelques expériences, avant d'y retourner. "

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" J'ai eu de la chance ", répétait le photographe à Arles. L'œuvre de celui que l'on surnomme " Lucky Jim " inspire aujourd'hui la jeune génération. Il est exposé dans des musées d'art moderne, à l'instar du centre Pompidou à Paris, ou du MoMa à New York.

Il nous porte de l'indépendance du Ghana en 1957, avec la montée du panafricanisme, puis l'arrivée en Angleterre dans les années 1960 et la découverte de la couleur. Puis, ces images d'une douceur extrême du retour au Ghana dans les années 1970 et 1980.

Clémentine de la Ferronnière (galeriste): "Derrière chaque image, il y a une histoire"

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