Congo-Kinshasa: Invité de la communauté congolaise en formation en Chine - Jean-Goubald conseille la préservation de bonnes mœurs de la culture locale

Face à plus de 80 invités dans une conférence organisée par Joséphine Gibemba Mbuku, nouvelle présidente de la communauté congolaise en formation en Chine (CCFC) dimanche 28 août 2022, Jean Goubald Kalala, musicien et philosophe de formation a prêché la préservation des valeurs intrinsèques de la culture locale. Pour lui, l'homme congolais doit investir dans l'immatériel plutôt que dans le matériel, ce qu'il entend dire que l'on devrait, coûté-que-coûte miser beaucoup plus sur les idéaux révélatrices de la société que sur les biens périssables. Comme pour dire qu'il faille valoriser les vertus culturelles afin d'extérioriser le niveau de développer la RD.Congo.

Ce colloque de réflexion et d'échanges concocté par la représentante des étudiants congolais en Chine en concertation avec son comité "CCFC", avait pour thème : "la culture et Développement socio-économique de la RDC ".

Dans son allocution, le musicien Jean-Goubald, intervenant dans sa veste de philosophe et homme de l'éveil de la conscience a insisté sur la prise de conscience. C'est ainsi qu'il a appelé vivement les étudiants, en particulier et la diaspora congolaise, en général, à la prise de conscience de soi pour un envol national en RDC.

"La musique étant un des canaux d'apprentissage et d'instruction diffuse, une prise au sérieux de cet aspect social s'impose. Conduire le congolais à quitter le cercle vicieux le rattachant au matériel et à tout ce qui est charnel pour un cercle vertueux est de prime à bord dans ma conquête. Cependant, dans notre musique congolaise actuelle, c'est avec dégoût que les amateurs dit musicien rendent un fiasco à cette génération presque artificielle où le ( mwasi mwasi nde nzoto et mobali mobali nde poche a pris le devant) ", a lâché le musicien et philosophe.

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A son avis, la musique en tant qu'art est pour l'édification. Par les chants harmonieux, la musique rassemble les cœurs dans un style purement artistique. Ce qu'il a paraphrasé par : "Combattre l'imbécile en nous par une culture positive "desimbécilante" est pour mon métier prioritaire pour l'intérêt commun ".

Il a par la même occasion dressé un tableau très ténébreux de ceux qui portent la culture congolaise et qui influencent l'opinion publique nationale. A l'en croire, ces artistes musiciens ont inculqué une culture d'apparat qui contraste avec ce qui a de mieux au plus profond de nous, l'immatériel et la dignité en tant qu'humain.

A la jeunesse congolaise et la diaspora congolaise en Chine, Jean Goubald les invite à chercher ce qu'il a appelé en lingala " le nzebi " traduit " la science " en français en terre chinoise afin de faire développer le pays de Patrice Emery Lumumbu.

Dans ses recommandations, Jean-Goubald Kalala prône une culture de concurrence loyale et de compétitivité dans tous les secteurs et particulièrement dans la culture. Faisant le parallèle avec les Etats-Unis, Il estime que Michael Jackson était grand parce qu'il a prouvé et battu tous les concurrents et sa reconnaissance était plus que méritée. Alors qu'au Congo, on ne devient grand que par rapport aux attaches au tribalisme et autre clientélisme.

Pour Joséphine Gibemba : "Cette conférence est un brin de la partition que nous nous devons déjouer, nous scientifiques, artistes, et toute personne éprise de développement. Profitons donc de ces instants précieux pour réfléchir ensemble".

Et d'ajouter que : "l'histoire de notre grande nation la RDC est indissociable de celle de sa culture. Cette dernière en constitue à la fois, une caractéristique intrinsèque. Il est donc légitime de fouiller dans cette gibecière culturelle, comme l'on fouillerait bien dans une mine d'or, pour y trouver ce qui d'une manière ou d'une autre, peut constituer un pilier du développement socio-économique intégral.

La richesse de la production culturelle de la RDC est un patrimoine non négligeable, et tout patrimoine, sagement exploité constitue un canal de développement socio-économique. Le rôle des scientifiques que nous sommes et de tous les artistes congolais est donc de réfléchir sur les mécanismes qui feront que ce patrimoine qui a déjà réussi à nourrir nos yeux et nos oreilles, arrive aussi à nourrir nos bouches"

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