Tchad: Les religieux et les Aînés mettent en garde contre les blocages dans le Dialogue national

Il faut sauver les travaux du Dialogue national inclusif et souverain, le DNIS, au Tchad. C'est l'appel lancé ce jeudi 1er septembre par plusieurs chefs religieux et Aînés.

Dans un communiqué, ils ont fait part de leurs préoccupations face aux blocages persistants dans les négociations. Pour essayer de concilier les positions, le Groupe des religieux et des Aînés, composé de pasteurs, d'imams et de laïcs, discutent actuellement avec des membres de partis politiques et de la société civile.

Pour Baniara Yoyana, le porte-parole du groupe, joint par Christina Okello, de la réaction Afrique, chacun doit mettre de côté ses intérêts personnels. " Nous avons en face des gens qui, étant au pouvoir, n'écoutent pas les autres, qui veulent du changement et qui tiennent à tout prix à ce que ce changement ait lieu.

Nous sommes donc face à deux blocs, il faut que chacun essaie, comme on dit, de mettre de l'eau dans son vin pour qu'on puisse avancer. Si tout le monde reste sur sa position de manière rigide, on va arriver à une cassure et cette cassure va être fatale pour le pays.

Le Tchad est un pays actuellement très fragile, malgré l'apparence de la stabilité. Le Tchad est un pays très fragile qui a beaucoup de problèmes. Il faut éviter de verser le sang... Le Tchad n'a plus besoin que ses propres fils se battent pour le pouvoir.

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Ce qu'il faut, et ce qui est le plus important pour nous, c'est aller dans un seul sens avec un seul objectif, c'est-à-dire sauver le Tchad pour permettre à ses fils et ses filles de se réconcilier et de se tourner dorénavant vers le développement de ce pays plutôt que de le laisser dans l'état où il est. "

Pour éviter " un nouveau bain de sang ", comme le décrit le porte-parole du Groupe des religieux et des aînés, deux jours de prière sont prévus les vendredi 2 et dimanche 4 septembre.

Le dialogue national inclusif et souverain a été suspendu en début de semaine pour deux jours par le présidium pour permettre aux contestataires de regagner la table des discussions et ne reprendra que demain samedi. Mercredi soir, le président du présidium a nommé un comité ad hoc chargé de faciliter la participation de toutes les composantes de la société tchadienne. Il compte dans ses rangs la plupart des sages qui tentaient déjà des médiations depuis dix jours.

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