Congo-Brazzaville: Coût de la vie - Brazzaville parmi les villes les plus chères au monde

Depuis 28 ans, le classement Mercer publie les villes les plus chères au monde pour les travailleurs de mobilité internationale. Si pour les expatriés, Brazzaville n'est pas une destination de choix en ce qui concerne le coût de la vie, la situation n'est pas meilleure pour le citoyen congolais qui dans un contexte d'inflation mondiale ne sait plus à quel saint se vouer.

Vivre à Brazzaville est depuis trois années d'affilée un véritable luxe, un privilège que ne peut s'accorder tout travailleur international. Vivre à Brazzaville, pour le citoyen congolais, est désormais de l'ordre de la compétence à faire valoir dans un curriculum vitae tant cela requiert des capacités d'épargne, d'organisation, d'ingéniosité et même de créativité.

Le groupe Mercer, leader mondial de conseils en ressources humaines, établit un classement évaluant le coût et la qualité de la vie de plus de 200 villes chaque année depuis 28 ans. Brazzaville depuis 2020, soit depuis trois ans d'affilée, figure au top 10 africain et top 50 mondial des villes les plus chères en termes d'expatriation. Il est ainsi curieux de réaliser que la vie à Brazzaville est plus chère qu'à Bruxelles, Rome, Washington, Chicago et Miami et d'une dizaine de places environ aussi chère qu'à Paris.

Si le classement ne s'intéresse qu'aux biens et produits importés, couramment utilisés par les expatriés dans leur vie quotidienne, il sied de rappeler que les produits alimentaires ou artisanaux fabriqués au Congo peinent à s'imposer sur les étalages des marchés et supermarchés du pays obligeant le Citoyen congolais de classe moyenne à vivre au gré des fluctuations des prix des biens et produits d'importation qui lui deviennent de fait également de consommation courante.

Vivre dignement à Brazzaville devient ainsi un défi de tous les jours avec un salaire minimum de l'ordre de 90.000 FCFA pour 40 heures de travail hebdomadaire, pour une balance déséquilibrée avec le coût de la vie. Dans un contexte de précarisation des masses par le biais de crises successives, sanitaire, sécuritaire, climatique, environnementale ; la question qui s'impose à laquelle nul n'a sans doute de réponse est " De quoi sera fait demain ? "

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