Madagascar: Soja Jean André dit Kaleta - " L'Union européenne préjuge des décisions de la CENI et de la HCC "

Les réactions ne se font pas attendre. À seulement 24 heures après la publication du rapport d'évaluation électorale de l'Union européenne pour cette année 2022, Soja Jean André dit Kaleta, et non moins conseiller spécial du président de la République chargé des affaires politiques, a exprimé son désaccord sur certains points évoqués par ces missionnaires européens dans ce rapport. Du préjugé des décisions de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) et de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) en passant par la condamnation de ce qu'il considère comme ingérence de la part de cette délégation.

Procès d'intention:

" Quand bien même la Commission Électorale Nationale Indépendante et la Haute Cour Constitutionnelle ne seraient pas encore à pied d'œuvre, l'Union européenne préjuge déjà de leurs décisions par rapport aux futures élections ", selon Soja Jean André. Le conseiller spécial du président de la République chargé des affaires politiques déplore pareil " procès d'intention ". Notons que la mission de suivi électoral de l'Union européenne déplore la nomination de Dama Arsène Andrianarisedo Retaf à la tête de la Ceni et celle de Florent Rakotoarisoa à la présidence de la HCC. " Ilsne renforcent pas la confiance des électeurs dans le processus démocratique " et ces nominations sont " loin de créer un climat de confiance " et constituent " des points de préoccupation" , souligne le rapport. Un constat que Kaleta considère comme procès d'intention à l'égard de ces deux personnalités. Et de continuer que " Dama Arsène Andrianarisedo Retaf, l'actuel président de la Céni a été magistrat du premier grade, membre de la HCC lors du temps du HVM. Ainsi il a été nommé par le président Rajoelina pour ses compétences. Florent Rakotoarisoa, quant à lui, est également un magistrat expérimenté. Il a été nommé par le président Albert Zafy comme membre de la HCC en 1991 ". En substance, ces nominations sont plus techniques que politiques si on en croit l'explication de Kaleta.

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Ingérence:

" La commission n'a pas de leçon à nous donner pour diriger notre pays et le président Andry Rajoelina a toutes les compétences nécessaires pour cela ", a tonné Kaleta. Si la MOE recommande aux parlementaires malgaches de profiter de la session du mois d'octobre pour se pencher sur la réforme de la législation électorale, le conseiller spécial considère cela comme une ingérence. Et de rétorquer que " ce n'est pas à eux de dicter ce que nous devons faire ".

Soja Jean André n'a pas manqué de réitérer qu'il n'est pas nécessaire d'organiser une concertation nationale parce que Madagascar n'est pas un pays en crise et cela n'est pas mentionné dans la Constitution. Il a insisté sur le fait que le président Rajoelina a été élu démocratiquement. Tous les candidats contre lui étaient présents lors de son investiture dont le président sortant Hery Rajaonarimampianina, l'ancien président Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana. Contrairement à l'investiture du président américain Joe Biden qui n'a pas vu la présence de Donald Trump qui a d'ailleurs critiqué la sincérité des élections, alors que les États-Unis sont considérés comme berceau de la démocratie.

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