Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a eu des échanges, le 2 septembre, à la Cité de l'Union africaine, avec les responsables traditionnels du Grand Bandundu.
Prévue de longue date, la rencontre devrait constituer à faire un rapport au chef de l'État de la certification du Kakuungu Suku, ce masque restitué à la République démocratique du Congo au mois de juin dernier par le roi Philippe de Belgique.
Dans les entrefaites, la crise dans le territoire de Kwamouth opposant les communautés Teke et Yaka s'est également invitée à la causerie jusqu'à devenir le sujet essentiel des discussions. Le garant de la nation a recueilli, attentivement, les avis des chefs traditionnels relatifs aux différends qui déchirent les deux tribus. Sur ce, il a ordonné à ses interlocuteurs d'entamer les pourparlers en vue d'une solution concertée.
Cette délégation, qui avait à sa tête Sa Majesté Mini-Kongo Kavabioko, a été conduite auprès du président de la République, Félix Tshisekedi, par la ministre déléguée près le président de la République, Mme Nana Manuanina. Plus de trente-cinq personnes ont perdu la vie lors des affrontements entre les communautés Yaka et Teke dans la province de Mai-Ndombe.
Selon les chiffres présentés par Ocha, ces violences ont occasionné le déplacement de plus de six mille personnes. Pour rappel, la province de Mai-Ndombe a été victime des conflits communautaires fin décembre 2018 dans le territoire de Yumbi. Les violences qui avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu avaient causé la mort d'au moins cinq cents personnes, selon l'Organisation des Nations unies.
