Guinée: Plafonnement des frais d'inscription et de réinscription dans les écoles privées - La décision du ministre Guillaume fait déjà polémique

3 Septembre 2022

Le patron du département de l'enseignement pré-universitaire, a dans un récent communiqué, procédé à la fixation des frais d'inscription et de réinscription dans les établissements privés du pays. Une décision du ministre Guillaume Hawing, déjà mal perçue, au-delà de son caractère tardif selon des responsables de l'Association des Fondateurs des écoles Privées de Guinée (AFEP-GUI). Ils l'ont fait savoir à la presse ce vendredi, 02 septembre 2022.

Désormais, les parents d'élèves devront payés 150 mille francs guinéens comme frais d'inscription et 100 mille pour la réinscriptions. Une harmonisation du ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation très complexe et sujet de dysfonctionnements à en croire ces responsables d'écoles privées.

" La note circulaire de Monsieur le ministre de l'éducation commence déjà à créer des dysfonctionnement au sein des écoles privées que nous sommes. Ce que beaucoup ne savent pas, c'est que l'année scolaire ne se planifie pas à un mois de la rentrée scolaire. Vous conviendrez avec moi que cette note est tardive. Il y a des écoles qui ont déjà établi des fiches de renseignements dès la fermeture des classes. Ces fiches accompagnent les résultats scolaires des enfants qui permettent aux parents de planifier la rentrée scolaire prochaine. Cette note, même s'il fallait faire du forcing sur nos contre propositions, nous souhaiterions quand même qu'elle vienne très tôt et au moment opportun", a fait savoir Abdoulaye Hady Diallo, membre du bureau exécutif de cette association.

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Poursuivant sa communication, il a fait remarquer que de nos jour, certains parents qui ont déjà inscrit leurs enfants, demandent le remboursement des 50% depuis la diffusion dudit communiqué. Et ceux (parents d'élèves), qui n'ont pas encore procédé à cette réinscription, teinnent tête au respect de la décision de Guillaume Hawing. Une situation mal comprise par les concernés, parce que venue à un moment inopportun estiment-il.

" Monsieur le ministre devrait comprendre que la question d'harmonisation est complexe. Le mot harmoniser pose problème, car les écoles ne se valent pas. Toutes les écoles ne se trouvent pas dans la même zone. Une école privée de grand Conakry, ses frais d'inscription et de réinscription ne sont pas comme celles de N'zerekore, de Tougué, de Koundara, de Kamsar et autres. Les revenus ne sont pas les mêmes, également les ressources humaines. Si vous voulez soulager les parents d'élèves, il y a plusieurs manières mais pas pour dire aux écoles privées de réduire 50 mille ou 100 mille francs guinéens sur les frais d'inscription et de réinscription", a-t-il indiqué.

Autre incompréhension selon eux, s'explique par le fait que des écoles privées qui faisaient payer moins de 50 mille francs, seront finalement obligées d'aller au-delà . C'est pourquoi ces responsables d'écoles privées exhortent du ministre Guillaume, de revenir sur sa décision qui reste loin d'être consensuelle, susceptible de compromettre des relations entre parents d'élèves et fondateurs de ces établissements privés.

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