Après les élections législatives et la composition du nouveau bureau de l'Assemblée nationale, une question reste en suspend. Qui sera le nouveau chef de file de l'opposition ? Il n'a toujours pas été désigné à ce jour, deux mois après les législatives alors que l'Union panafricaine pour la démocratie sociale et l'Union des démocrates humanistes, les deux principales formations d'opposition qui ont obtenu le même nombre de députés, 7 chacun, se le revendiquent.
Après avoir formé leurs groupes parlementaires la semaine dernière, l'UPADS et l'UDH-Yuki ne sont toujours pas fixées sur le poste de chef de file de l'opposition, jusque-là détenu par Pascal Tsaty Mabiala de l'UPADS.
" Logiquement, il doit être reconduit ou maintenu en tenant compte des résultats des législatives de 2017 où l'UPADS comptait huit élus ", soutient une source au sein de cette formation.
Toujours en 2017, l'UDH-Yuki n'avait pas encore obtenu un récépissé du ministère de l'administration du territoire, donc pas officiellement reconnu comme parti politique. Il ne pouvait donc pas prétendre au perchoir.
" A l'occasion des législatives de 2022, l'UDH-Yuki a vu ses députés être élus avec des scores importants, notamment à Brazzaville, contrairement à l'UPADS qui n'a eu des sièges qu'en provinces. Le chef de file de l'opposition doit sortir de l'UDH ", affirme un responsable de ce parti créé par le défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas.
La question reste entière certes, mais à défaut d'un consensus, le chef de file sortant pourrait être maintenu, confie à RFI un constitutionnaliste.