Seaux et cuvettes remplis d'eau à la main, des étudiants de l'Université d'Andrainjato-Fianarantsoa ont essayé d'éteindre les feux qui dévoraient leurs cités et tout ce qu'ils ont comme biens. Une scène capturée par un étudiant présent sur les lieux et partagée sur le réseau social Facebook qui démontre la détresse des étudiants malgaches face à une catastrophe qui peut survenir à tout moment dans n'importe quelle cité universitaire. Pour la branche tananarivienne du Syndicat des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs-Enseignants de l'Enseignement Supérieur (SECES), l'incendie qui s'est déclaré au Prefa Q de l'Université d'Andrainjato-Fianarantsoa démontre une problématique de fond majeure non résolue et qu'il faut résoudre dans les plus brefs délais au niveau des universités publiques.
Dans une déclaration publique effectuée hier, ce syndicat a interpellé les autorités compétentes sur l'urgence d'agir de façon à ce que ces problèmes récurrents observés auprès des universités publiques soient résolus une bonne fois pour toute. Les incendies sont, en effet, récurrents dans les cités universitaires de la Grande île. Si les raisons restent encore inconnues pour le cas de Fianarantsoa, la vétusté des infrastructures et des équipements électriques est pointée du doigt avant même les résultats des enquêtes. L'habituel court-circuit revient dans toutes les affirmations.
Les cités préfabriquées du pays datent des années 1970. Raison qui augmente les risques liés aux incendies. Du côté du gouvernement, quatre campus universitaires et trois dortoirs sont les produits prévus dans la Loi de finances Rectificative 2022 au titre des Nouveaux projets d'émergence du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres).