Le recteur de l'Université de Karabük était en visite de travail au Sénégal du 31 août au 2 septembre 2022. Pour cette troisième visite officielle effectuée dans le pays de la Téranga, Dr. Refik POLAT cherche à augmenter le nombre d'étudiants sénégalais qui fréquentent le temple du savoir qu'il dirige. L'occasion a été également saisie pour nouer des partenariats avec les universités sénégalaises notamment dans le domaine de la recherche. En marge de sa visite, il a accordé une interview exclusive à allafrica.com pour partager sa vision et indiquer ce que devrait être les centres d'intérêts pour les étudiants africains fréquentant son université pour mieux répondre aux défis de l'Afrique. Interview.
Vous séjournez pour quelques jours au Sénégal. Est-ce qu'on peut savoir les raisons de cette visite et les retombés de vos rencontres avec les responsables d'universités ?
Notre visite au Sénégal visait trois objectifs précis. Premièrement, nous travaillons dans l'optique de recevoir plus d'étudiants sénégalais dans notre université. Deuxièmement, nous sommes venus pour tisser des partenariats avec des universités sénégalaises. Il y'en a avec qui nous avons déjà signé des protocoles d'accord. Troisièmement, nous sommes à la recherche de collaboration dans le domaine de la recherche avec les universités ou centres de recherche. C'est pour cela que nous faisons des visites mutuelles parce que la partie sénégalaise a déjà visité Karabük et est également attendue pour d'autres visites.
L'université de Karabük a initié un programme 2022-2023 de programme de bourse d'étude. Est-ce que vous pouvez revenir sur les grandes lignes de cette initiative ?
L'université de Karabük, créée dans la ville de Karabük située entre Ankara et Istanbul, est une université qui a 17 ans d'existence. Au niveau international, on reçoit près de 12 milles étudiants en provenance de 97 différents pays. On a commencé à accepter les étudiants du Sénégal depuis ces trois dernières années. Globalement, on a 50 mille étudiants dans l'Université dont près de 332 Sénégalais et d'autres sont également attendus cette année. On s'attend que ce nombre augmente cette année à 500 étudiants Sénégalais.
Est-ce que beaucoup de jeunes étudiants africains bénéficient à vos programmes de formation et dans quels domaines ?
Les étudiants internationaux surtout africains qui fréquentent l'université de Karabük font des formations dans les domaines de la médecine, l'ingénierie, les études scientifiques comme la technique et les sciences. Il y a aussi les formations dans le domaine social surtout en gestion et en économie, les relations internationales.
Est-ce que ce programme répond aux attentes des pays africains en termes de demande de formation ?
Effectivement, les programmes proposés par l'université de Karabük dans des domaines précis ont un impact direct sur le futur des étudiants africains qui y sont formés car au début ils viennent avec leur choix de formation selon ce qu'ils veulent faire à l'avenir. Dès qu'ils rentrent chez eux, ils travaillent dans les domaines respectifs pour aider leurs pays à régler les problèmes auxquels ils font face. Ce qui veut dire que les études qu'ils ont suivi sont utiles et favorables pour leur futur.
En aout 2021, vous avez été élevé au grade de Chevalier de l'Ordre national du Tchad. Que représente cette distinction pour vous si l'on sait que votre université a formé beaucoup de cadres tchadiens?
L'université Karabük est perçue comme un établissement qui accueille beaucoup plus d'étudiants tchadiens dans le monde entier. Ils sont environs 1300 qui fréquentent mon université avec des jeunes qui y viennent poursuivre leurs études. C'est pour cette raison que le gouvernement du Tchad accorde une importance capitale à l'université Karabük. Le fait d'être élevé au rang de Chevalier de l'ordre national du Tchad par le Chef de l'Etat Tchadien est un grand honneur pour moi et mon équipe. Ce qui témoigne de l'excellence des relations entre nos deux pays et particulièrement entre le Tchad et notre université.
Par rapport aux enjeux de l'heure, quels sont les filières de formation que l'Afrique devrait encourager pour avoir la main d'œuvre capable de porter le développement du continent ?
Aux étudiants africains qui fréquentent notre université, pour mieux répondre aux besoins du continent, je leur conseille de suivre nos programmes dans le domaine de la médecine mais aussi dans le domaine de l'ingénierie. Je pense qu'il faut augmenter le nombre d'étudiants dans ces deux domaines pour permettre à l'Afrique de mieux faire face au contexte actuel.
Votre dernier mot ?
C'est la troisième fois que je viens au Sénégal pour des visites officielles. J'apprécie beaucoup l'hospitalité sénégalaise et le chaleureux accueil qui m'a été réservé. Je transmets mes salutations les plus sincères aux peuples sénégalais et prie pour le développement de la coopération sénégalo-turque.