Afrique de l'Ouest: Libération des 46 militaires ivoiriens - Bedié et Gbagbo font des propositions

5 Septembre 2022

Le Docteur Brédoumy Soumaila est Porte-parole du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-rda) opposition. Face à la presse ce lundi 05 Septembre à Abidjan, il a dit que relativement à l'affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali, Henri Konan Bédié, le Président de son parti recommande pour leur libération d'agir avec « humilité, discrétion et diplomatie »

Pour le Docteur Bredoumy, « Le problème est tellement sensible qu'on parle à voix basse. Nous, nous sommes des Houphoüetistes. Nous tenons beaucoup à nos rapports avec les pays voisins. Le Président Bédié a dit qu'il faut agir avec humilité, discrétion et diplomatie. »

Gbagbo demande l'implication de l'Opposition si…

Quelques jours avant, précisément le samedi 03 Septembre, l'ancien Président Laurent Gbagbo, lors d'une cérémonie en son honneur à Mama( Ouragahio), son village dans la Région du Goh,  a pris  position lui-même  sur  le même  dossier.  Laurent Gbagbo a   entre autres fait   des propositions allant dans le sens du dénouement de cette affaire.

Il a   dit   qu'il faut libérer l'exécutant. Plus précisément l'ancien Chef d'Etat a dit : « Voilà pourquoi je me bats toujours et toujours pour que les militaires soient libérés. Je continuerai à me battre. Mais en plus, et en logique avec ça, 49(trois ont été libérés) de nos militaires viennent d'être arrêtés au Mali. D'autres ne voient pas claires et ne savent pas lire. Dès qu'ils ont été arrêtés, notre Parti, le Ppa-Ci, a pondu un communiqué qui demandait, entre autres, que l'Assemblée Nationale fasse une enquête sur ce sujet pour qu'on sache la vérité » Malheureusement a-t-il ajouté, l'Assemblée Nationale n'a jamais fait l'enquête or pour que le peuple puisse se prononcer sur une affaire, il faut qu'il sache les tenants et aboutissants de cette affaire.

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« Il faut qu'ils sachent d'abord si ce sont des militaires, des militaires ivoiriens et qu'on sache ce qu'ils faisaient au Mali. Etant entendu qu'un militaire obéit à des ordres (…). Des gens nous disent que ce n'est pas la première fois et que c'est la huitième fois, mais pourquoi c'est la première fois qu'on les arrête ? Donc notre rôle est de rechercher à débusquer toujours la vérité », a précisé M. Gbagbo. Sur ce  sous-thème de son discours, il a demandé que les autorités maliennes tiennent compte plus de celui qui les a envoyés que de ceux qui ont été envoyés parce que ce sont des militaires.

Avant de conclure : « Je demande qu'on nous permette, aussi à nous qui sommes dans l'opposition, de mener des démarches. Je suis sûr que le gouvernement fait tous ses efforts pour discuter en public, en cachette, pour obtenir la libération des 49 militaires. Mais s'il ne réussit pas, je souhaite qu'on nous autorise, nous aussi, à discuter, de ces raisons, avec les réseaux que nous avons au Mali, dont certains sont aux affaires, pour qu'on puisse chercher à ramener nos compatriotes au pays »

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