Burkina Faso: Procès drame mine de Perkoa - Cinq ans de prison avec sursis requis contre chacun des accusés

Suspendu le vendredi 2 août 2022, le procès sur l'inondation de la mine de Perkoa a repris hier lundi avec toujours à la barre, le directeur général de Nantou Mining-BF, Hein Jacobus Frey, le directeur de la société sous-traitante Byrnecut, Christensen Daryl, ainsi que la société Nantou Mining, poursuivie comme personne morale.

On se rappelle que c'est le 24 août dernier que l'audience s'est ouverte sur ce sinistre consécutif à l'inondation des galeries de la mine le 16 avril à la suite d'une grosse pluie. Huit personnes se sont retrouvées piégées dans les profondeurs de la mine, et les travaux de sauvetage n'ont permis qu'à faire sortir leurs corps sans vie.

Après le passage des deux personnes physiques, des témoins et d'autres personnes impliquées dans le dossier, la journée d'hier lundi a été consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions. A la suite des plaidoiries des avocats des victimes, place a été faite au procureur près le tribunal de grande instance de Koudougou pour ses réquisitions.

Sur ce volet, le procureur a demandé contre la société Nantou Mining une amende ferme de 50 millions de francs CFA ; l'interdiction d'exploiter le pilier de sécurité de la mine de Perkoa ; l'interdiction d'exploiter la mine souterraine au-delà de 520m et ce, pour une durée d'un an.

Pour ce qui est du directeur général de Nantou Mining, Hein Frey, le procureur a requis contre lui une peine de prison de 5 ans avec sursis ; qu'il lui soit infligé une amende ferme de 50 millions de nos francs et qu'il lui soit interdit de séjour dans notre pays pour une durée de 10 ans.

Enfin, le procureur demande, contre le directeur de Byrnecut, Christensen Daryl, un emprisonnement de 5 ans assorti de sursis, une amende ferme de 50 millions de francs CFA et une interdiction de séjour sur le territoire burkinabè pour une période de 10 ans. Quand nous quittions la salle d'audience, aux environs de 18h30, la parole avait été donnée aux avocats des accusés qui, on s'en doute, feront tout pour tirer leurs clients des griffes de la justice. Affaire à suivre.

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