Congo-Kinshasa: Alors que le parquet évoque déjà la présence d'une milice à Kinshasa, la mort d'une fillette à Kingabwa hante le procès Kabund!

Le jeu se corse entre le ministère public et Jean-Marc Kabund en dépit de l'exception soulevée en vue d'une assignation à résidence surveillée.

La mort d'une fillette de deux ans dont le corps reste gardé dans une morgue de la capitale, refait surface alors que l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale se bat comme un diable dans le bénitier pour quitter sa cellule au pavillon 8 de la prison de Makala. Il y est malheureusement retourné encore hier à l'issue de l'audience du lundi 5 septembre.

Les membres de la famille de la victime reprochent à Kabund de n'avoir pas tenu parole après qu'un portail du stade de Kingabwa s'écroula sur la fillette alors qu'elle prenait son déjeuner. Il mourut sur le coup. A l'époque, le président de l'Alliance pour le Changement s'était engagé à prendre en charge les frais des funérailles. Depuis, plus rien. La famille de l'infortunée attendait aussi d'être dédommagée.

Ces faits se sont déroulés avant les démêlées judiciaires de Marc-Kabund à la suite des propos tenus à l'endroit du chef de l'Etat. La famille éplorée, attend toujours la décision de la justice avant de lever le corps. Entretemps, le collectif de la défense de l'ancien président intérimaire du parti présidentiel soutient que la porte dont qu'il est question, est un bien volé dans le chantier du stade en construction à l'initiative de Jean-Marc et dissimulé dans une parcelle où est survenu cet accident.

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Il y a donc crainte que la famille saisisse le ministère public pour davantage charger Kabund qui a maille à partir avec une accusation qui évoque la présence d'une milice entretenue à sa villa de Kingabwa. C'est dire que le rendez-vous pris pour la huitaine, soit le 12 septembre prochain, risque d'apporter de nouvelles révélations.

En attendant, la tension monte dans les rangs des partisans de Kabund. Non contents de voir leur leader reconduit à Makala, ils ont manifesté hier sur le boulevard Lumumba à la 1ère rue de Limete en brulant des pneus en guise de protestation. Un jeu bien connu de ceux qui ont quitté le parti d'Etienne Tshisekedi après avoir occupé des postes de responsabilité. Rien de nouveau sous le soleil.

A ce propos, l'organe de la Loi rappelle qu'il avait saisi depuis une vingtaine de jours le ministère de l'Intérieur afin de mettre à la disposition dudit prévenu une résidence. Et de préciser que l'exécution d'une assignation à résidence surveillée n'est pas prévue par la loi, les modalités d'exécution ne sont pas déterminées.

Il sied de rappeler que Bertrand Ewanga, alors secrétaire général de l'UNC de Vital Kamerhe, a été placé en résidence surveillée à l'hôtel Invest de la RTNC. Conduit à Makala sous mandat d'amener du procureur général de la République au meeting de son parti, il a été accusé d'incitation à la haine. Pour dire qu'on ne peut pas nécessairement rentrer chez soi dans le cadre de la résidence surveillée. Tout dépend du magistrat en charge du dossier.

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