Les magistrats semblent s'impatienter sur l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils ont toujours revendiqué dans ce sens au niveau du syndicat. Pourtant, les portes restent fermées pour eux, croit-on de leur lettre publiée, hier. " Toutes les négociations auprès des hauts responsables et du ministre responsable ont échoué ", lit-on dans cette missive. Le syndicat appelle alors une assemblée générale des membres pour trancher sur la question. Sauf changement, la réunion est prévue se tenir ce vendredi 9 septembre à la Cour suprême Anosy.
Indemnités:
Le syndicat a fait le tour des villes comme Mahajanga, Fianarantsoa, Toamasina, Toliara et aussi Antananarivo pour porter haut et fort ses revendications. Entre autres, la mise en place d'une justice indépendante et transparente, l'adoption d'un climat de sérénité pour les juges, la hausse des indemnités sont les sujets qui sont fréquemment traités par les syndicalistes.
Dans les rangs, les " magistrats adhèrent " à ces revendications, rapporte-t-on. Mais du côté du gouvernement, le rythme se décale et risque de faire perdre la patience du syndicat des magistrats. Les nouveaux textes qui sont, en effet, censés décréter leur concrétisation sont toujours en instance. Vendredi prochain, le syndicat propose d'aborder le sujet devant son assemblée générale.
Échec:
Lundi dernier, le ministre de la Justice, François Rakotozafy, a réagi face aux virulentes critiques portées contre son département suite au récent événement à Ikongo. Le membre du gouvernement dédouane son département dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, car la justice n'a pas encore été saisie au moment de l'éclatement de la colère publique à Ikongo.
Le syndicat des magistrats n'est également pas resté insensible à ce sujet. " On nous accuse à tort d'être responsable de l'échec des autres ", lit-on sur la missive du syndicat publiée, hier. La question sera alors inscrite à l'ordre du jour ce vendredi à la Cour suprême durant le conclave des magistrats.