Tunisie: Conférence mondiale des femmes de base - La lutte se poursuit !

7 Septembre 2022

On estime qu'en dépit d'une évolution au niveau de la législation et des articles donnant à la femme le droit à l'égalité, la situation reste précaire dans de nombreux pays à travers le monde, où les droits des femmes sont bafoués et où elles travaillent toujours dans des conditions difficiles.

La Tunisie abrite du 3 au 10 septembre la Conférence mondiale des femmes de base, la 3e du genre, après celle de Caracas au Venezuela en 2011 et de Katmandou, au Népal en 2016.

Si les festivités ont démarré dimanche avec une marche féministe organisée à l'avenue Habib Bourguiba, par une centaine de militantes venues des quatre coins du monde, les conférences et séminaires ont débuté hier mardi.

Des militantes féministes issues de nombreux pays du monde, des ouvrières, des femmes au foyer, des paysannes, des employées, des femmes des professions libérales, enseignantes, ont ouvert les travaux des différents forums et séminaires organisés à l'occasion de cette conférence mondiale.

Les différentes représentantes des organisations internationales et nationales, à l'instar de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme (Ltdh), l'Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd), l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft), le bureau de la femme ouvrière de l'Ugtt, ont également participé aux travaux de cette conférence d'envergure.

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300 femmes de près de 30 nationalités différentes ont abordé, tout au long de la journée d'hier, plusieurs thématiques liées notamment à la sensibilisation aux différents moyens de lutte contre la violence et l'arsenal juridique national et international de lutte contre la violence faite aux femmes.

Les militantes des droits de la femme ont jugé indispensable de coordonner " le combat des femmes dans le monde entier et renforcer les liens de solidarité au féminin, en vue d'affranchir la femme de toutes les formes d'exploitation et de soumission et d'en promouvoir la condition ".

Nécessité de renforcer les droits de la femme

Durant ce premier jour de la conférence, l'accent a été mis sur la problématique des lois constitutionnelles concernant les femmes, mais aussi sur l'état d'avancement du code de la famille, en vue d'obtenir une égalité visant à garantir à la femme ses droits dans les différents pays représentés.

Malgré les efforts fournis et les réformes adoptées, en vue de lutter contre l'inégalité et la discrimination de la femme dans certains pays, les militantes ont fait part d'une situation d'inadéquation et d'une absence d'homogénéité entre les lois adoptées dans ce sens et ce qui se passe dans la société.

On estime qu'en dépit d'une évolution au niveau de la législation et les articles donnant à la femme le droit à l'égalité, la situation reste précaire dans de nombreux pays à travers le monde, où les droits des femmes sont bafoués et où les femmes travaillent toujours dans de contextes difficiles.

La coordinatrice de la conférence, Amira Dellech, a précisé que l'expression "Femmes de base" symbolise les femmes laborieuses et agricoles "inaperçues" dans tous les secteurs et qui luttent pour leurs droits économiques et sociaux dans des sociétés patriarcales.

Notons qu'à partir d'aujourd'hui mercredi et en marge de cette conférence, l'Assemblée générale de la 3e Conférence mondiale des femmes de base démarrera avec l'objectif de discuter et adopter la résolution de Tunis en conclusion de ladite conférence.

Les travaux se poursuivront avec des forums et séminaires les 6 et 7 septembre, l'Assemblée générale des délégués les 8 et 9 septembre, ainsi que la plénière finale et la soirée de clôture le 10 septembre.

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