A moins de dix jours de la rentrée scolaire 2022-2023 programmée pour le jeudi 15 septembre, on ne sait pas encore si les enseignants du secondaire seront au rendez-vous, s'ils vont observer une grève générale en application des menaces répétées de leur fédération générale toujours pilotée par le bouillonnant secrétaire général Lassaâd Yacoubi ou si, enfin, ils se contenteront d'une seule heure d'arrêt des cours en signe de protestation contre des pratiques du ministère à l'égard de certains de leurs collègues qu'ils jugent injustes et offensantes, touchant la dignité et l'intégrité de l'ensemble de la famille éducative.
Idem pour la position du bureau exécutif de l'Ugtt qui a refusé d'avaliser la motion générale issue de la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire ayant fixé les actions que les professeurs comptent entreprendre au cas où le ministère de l'Education continuerait à opposer la sourde oreille à leurs revendications.
En effet, personne ne sait, aujourd'hui, si Noureddine Taboubi et ses lieutenants au bureau exécutif persévéreront dans leur action de désolidarisation à l'égard du bureau directeur de la Fédération générale de l'enseignement secondaire ou s'ils vont changer de position au vu de l'échec des trois rounds de négociations tenus, ces derniers jours, avec le gouvernement Najla Bouden dans l'objectif de parvenir à un accord sur l'augmentation des salaires dans la fonction et le secteur publics, avec l'objectif majeur de faire éviter au pays la grève générale décidée lors de la dernière réunion de la Commission nationale administrative de l'Ugtt tenue le 23 mai dernier, dont les membres ont délégué au bureau exécutif la responsabilité de définir la date à laquelle les agents et cadres de la fonction et du secteur publics entreront en grève.
En attendant que les syndicalistes s'alignent sur le bureau exécutif de l'Ugtt et la Fédération générale de l'enseignement secondaire et en attendant que le ministère de l'Education découvre et révèle à l'opinion publique les noms de ceux qui ont commis les erreurs monumentales constatées dans les manuels scolaires relatifs à la future année scolaire -- comme promis par le ministre de l'Education -- les parents continuent à faire razzia sur les étals anarchiques pullulant dans les places publiques qui proposent des fournitures scolaires bas de gamme à des prix à la portée de leurs bourses.
