Les actions ou appuis des élites ou membres de la Communauté doivent se faire en fonction des priorités définies par la commune. Il revient au Maire de contrôler et de coordonner.
Située sur la route nationale qui relie les villes de Bafang et de Bafoussam, l'école publique de Manila, fait partie de la vingtaine d'établissements scolaires primaires et maternelles de la commune de Banka. Au deuxième jour de la rentrée scolaire 2022-2023, 150 enfants y ont déjà repris le chemin des salles de classe. Ce qui semble timide. Parce que, courant de l'année scolaire écoulée, cette école a enregistré un effectif de 230 élèves répartis dans 04 salles correspondantes aux standards du ministère de l'Education de base (Minedub) et de deux autres... " J'ai logé les autres enfants dans les deux autres salles vétustes et délabrées. Elles ne sont pas confortables pour l'apprentissage. On fait avec... ", lâche Thérèse Sibantcheu, directrice de cette école.
La modicité des moyens mise à leur disposition
Rendue à la réunion sectorielle convoquée par le Maire de la commune de Banka, Joseph Nguéssieuk, ce mardi 06 septembre 2022, elle présente un ensemble de doléances à l'autorité municipale dans l'optique de booster les performances académiques et donner fière allure à cette école. Elle a en effet demandé au maire de la commune de Banka de prendre des dispositions afin que deux autres enseignants soient affectés dans cette école. Le directeur de l'école publique de Bakoven, Merlin Kameni, rencontre les mêmes problèmes. "Je suis le seul fonctionnaire dans cette école. L'enseignant avec qui je travaillais a été affecté ailleurs. Les deux maitres des parents sont démotivés à cause de la modicité des moyens mise à leur disposition mensuellement pour les encourager. Ils touchent chacun 25.000 Fcfa (vingt-cinq mille francs Cfa) ", explique-t-il.
Mettre tout en œuvre pour résoudre ces problèmes
Sollicité par ces enseignants, le maire de la commune de Banka, assure de mettre tout en œuvre pour résoudre ces problèmes dans le cadre des compétences à lui transférées en matière d'éducation de base par la loi du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. Augustin Tchitchoua, inspecteur de l'enseignement primaire et maternelle de l'arrondissement de Banka, entend collaborer afin avec le magistrat municipal afin que l'éducation de base pour tous soit une réalité dans cette commune. Pour ce, le Maire exige aux uns et aux autres de regarder dans la même direction. L'élu local demande aux directeurs d'écoles de signaler toute intention d'appui projetée par les partenaires extérieurs ou la communauté afin que les choses soient coordonnées. " Les besoins de chaque école doivent être identifiées. Les actions ou les appuis extérieurs doivent se faire en fonction des priorités définies par la commune, en concertation avec les acteurs concernés. Il revient au Maire de contrôler et de coordonner afin qu'il n'y ait pas de désordre ", explique-t-il.
L'édile de la commune de Banka tient à faire des écoles primaires et maternelles placées sous sa responsabilité des entités de référence en matière d'éducation de base au Cameroun. "La vison du chef de l'Etat en matière de valorisation de l'éducation de base dans le cadre de la Décentralisation et traduite en loi doit être matérialisée. Vous devez travailler au point où des parents d' ailleurs cherchent à envoyer leurs enfants dans nos écoles. C'est possible. Nous devons nous concerter régulièrement et définir nos stratégies", soutient-il. Une option partagée par l'inspecteur et la majorité des directeurs d'école qui soulignent qu'ils sentent vraiment que dans la commune de Banka, l'école primaire et maternelle, marche au pas de la décentralisation, sous l'impulsion du maire, Joseph Clovis Nguessieuk.