Quel modèle numérique est adapté au contexte actuel à Madagascar pour entamer un projet de transformation du Centre National de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD) en université virtuelle ? Tel a été l'objet de l'organisation de l'atelier de co-construction de ce projet qui a réuni, hier, différentes parties prenantes à l'hôtel Colbert. On peut citer, entre autres, l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), le CNTEMAD, le ministère en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui en charge du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications.
Modèle à adopter:
" Ce projet de transformation numérique est encore à l'étude. Nous avons pu enquérir les bonnes pratiques et les expériences des universités du Sénégal et de la Côte d'Ivoire en la matière. Ces deux pays ont pris une dizaine d'années pour pouvoir instaurer des universités virtuelles. En effet, cela nécessite entre autres, la mise en place d'infrastructures adéquates. Pour le cas du CNTEMAD en particulier, nous prévoyons de mettre en place cette université virtuelle d'ici 2027 si pour cette année, nous nous focalisons encore sur les analyses et la concertation avec toutes les parties prenantes concernant le modèle numérique à adopter ", a exprimé Josa Augustina Jaonary, le directeur national du CNTEMAD.
Capacité d'accueil:
Elle a en même temps soulevé de nombreuses contraintes liées au développement de ce projet de transformation numérique. Elle a cité entre autres, le problème d'énergie, l'absence de texte réglementaire, la sécurité des cours en raison du piratage informatique, le problème d'accès à Internet pour les apprenants faute de moyens pour disposer des matériels appropriés comme l'ordinateur et la tablette. Pour sa part, le vice-Recteur de l'AUF, Pierre-Jean Loiret, a soulevé que la mise en place des universités virtuelles contribue à l'augmentation de la capacité d'accueil des étudiants dans l'enseignement supérieur, surtout les jeunes femmes. " Une volonté politique s'impose également pour accompagner cette innovation ", a-t-il conclu.