Congo-Kinshasa: Bégaiement !

Le constat est amer. Depuis le début de cette pénurie coupe souffle du carburant, le Gouvernement congolais chapeauté par Sama Lukonde bégaie, garde le silence ou communique à peine. Les populations quant à elles, veulent être éclairées sur cette situation insupportable qui met en haleine tous les kinois, s'il faudrait faire une fixation rien que sur la capitale Kinshasa. Incroyable !

A cette allure, il y a l'impératif de préserver sa santé mentale, d'avoir des nerfs solides pour traverser cette zone de turbulences. Le transport devient très difficile. Des embouteillages monstres observés dans tous les coins et recoins de la capitale. Les taximan et motocyclistes augmentent le prix de la course, chacun selon son vouloir, son humeur, son sentiment... Des longues files d'attente des véhicules sont très visibles.

Après un petit communiqué pour la consommation extérieure certainement, le ministère des Hydrocarbures a déclaré à la population congolaise en général et kinoise en particulier, que cette situation fait suite à la baisse sensible de stocks en essence. Il en appelle, par la même occasion, la population au calme et la rassure du contrôle de la situation pour qu'elle redevienne à la normale.

Un plan de contingentement est appliqué pour assurer l'approvisionnement de la ville en essence essentiellement. Dans le but ultime d'éviter la rupture totale, le gouvernement, en concertation avec les entreprises opérant dans le secteur, s'est résolu à appliquer le plan de contingentement, en vue de faire baisser de 1100 m³ à 660 m³/jour la consommation en essence dans la ville rien que pour l'essence ainsi que le jet. Pour ce dernier fuel, le navire assurant le ravitaillement est à quai de Banana réceptionné par SOCIR depuis samedi 3 septembre.

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La cargaison devra remonter à Ango-Ango, aux environs de Matadi pour son acheminement vers Kinshasa. Cela va prendre une semaine d'après le Ministère des hydrocarbures. Par contre, pour l'essence, le bateau est attendu le 14 septembre courant. Dans l'avenir, le gouvernement devra payer à temps le manque à gagner des sociétés pétrolières pour leur permettre de s'approvisionner bien avant, afin d'éviter un quelconque retard. Vivement une politique anticipative dans tous les secteurs du pays, loin de la politique du bégaiement, au risque de paralyser davantage la République. Gérer, dit-on, c'est prévoir.

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