L'intelligence, ce n'est pas avoir un cerveau farci de dates ou de noms de pays situés en Amérique Latine ou de l'autre côté de l'Asie, vers le Mont Himalaya. L'intelligence, c'est la capacité à s'adapter à toute situation. A Kinshasa, plusieurs jeunes l'ont compris. Face à la crise économique qui bat son plein, de nombreux kinois se sont lancés dans la débrouillardise. Bon nombre ont choisi le vernis pour trouver de quoi se nourrir, en dépit de toutes sortes de difficultés.
"Ce travail n'est pas toujours facile parce qu'on reçoit de fois les injures touchant à notre dignité, mais vu que ce travail nourrit au quotidien nos familles, nous sommes censés supporter tous les caprices de nos clients pour gagner un peu d'argent ", a fait savoir un jeune homme, aux environs de Kintambo-Magazin, au cours d'un baladeur, ce mardi 06 septembre 2022.
Pour Ben Kenzo, très expérimenté en la matière, ce n'est pas facile de se promener pour faire la manucure ou le pédicure des passants. " Je considère énormément mon boulot comme un métier. C'est grâce à ce travail que j'arrive à subvenir aux besoins de ma famille. J'ai une femme et deux enfants dont l'une est à l'école primaire grâce à mon travail. Je paie même les frais pour ma fille ", a-t-il lancé.
Par ailleurs, un des vendeurs d'eau trouvé en pleine exercice de son travail, a déclaré ce qui suit : " Nous le faisons pour avoir de quoi mettre sous la dent. De fois, nous sortons le matin, tout de suite arrivé sur l'endroit de vente, nous sommes dérangés par des soldats. C'est chaque jour qu'ils nous dérangent pour qu'on leur donne de l'argent. Si tu ne donnes pas, tu ne vendras pas en paix ".