Madagascar: PPN - Retour progressif à la stabilité des prix

De mieux en mieux. Après une flambée consécutive aux effets internationaux de la crise ukrainienne qui n'a pas épargné Madagascar, les prix des produits de première nécessité affichent petit à petit un retour à la normale. Au cours d'un point de presse qu'il a donné hier, le ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy a parlé, hier, d'un retour progressif à la stabilité des prix.

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Effectivement, dans les marchés de quartier, les prix n'ont pas trop bougé ces dernières semaines. " Il n'y a plus de pénurie puisque notre commerce est bien approvisionné aussi bien en riz local qu'en riz importé ", explique la propriétaire d'une épicerie du côté des 67 Ha. Et même si les prix affichés demeurent encore relativement chers, à raison par exemple de 2 400 à 2 600 ariary le kilo du riz local au détail, ils ont au moins le mérite d'être stables. Mieux, la situation est appelée à s'améliorer dans les semaines qui viennent en raison du dispositif prix par le MICC.

" Pour réguler les prix, nous avons décidé de maintenir les importations " a expliqué le ministre qui a réitéré que le gouvernement tient également à protéger les intérêts des paysans producteurs face à une baisse trop importante des prix au détail. En effet, le prix de revient du kilo de paddy tourne actuellement autour de 1 200 ariary à 1 400 ariary.

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Du coup et selon les explications du MICC, vendre le riz à moins de 2 000 ariary le kilo serait une grande perte pour les paysans. Raison pour laquelle, d'ailleurs, le ministère décide un prix plafond de 2 200 ariary le kilo du riz. Un dispositif qui est appelé à réguler les prix du riz local. Des contrôles seront mis en place pour le respect de ces mesures de régulation.

Cours internationaux

Pour les autres produits de première nécessité, la baisse des cours internationaux constatée depuis que la Russie et l'Ukraine reprennent petit à petit leurs exportations joue également en faveur des prix locaux. La farine par exemple est actuellement à 510 dollars la tonne contre 580 dollars au mois de mars. Idem pour le sucre qui était à 560 dollars au mois de mars contre 545 dollars actuellement. L'huile de palme, pour sa part, est descendue sous la barre des 1 000 dollars la tonne métrique alors qu'elle était à 1 780 dollars au mois de mars.

Comme cette baisse des cours internationaux doit avoir des impacts favorables sur le marché local, le ministre a annoncé que normalement, l'huile alimentaire devrait être vendue autour de 8 250 ariary le litre, la farine pas plus de 3 300 ariary le kilo. Le sucre, pour sa part, ne devrait pas dépasser les 4 000 ariary le kilo.

Concernant le sucre, la politique d'industrialisation menée par le gouvernement commence à porter ses fruits. À travers le programme One District One Factory (ODOF) piloté par le MICC, des petites unités sucrières ont été mises en place. C'est le cas notamment des sucreries de Mahatalaky et d'Antanamifafy dont le sucre roux vendu sur le marché local est très apprécié par les consommateurs. Ce qui démontre la réalité de l'objectif étatique de lutter contre l'inflation en boostant la production locale.

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