Au moment où la rentrée scolaire semble donner du fil à retordre à beaucoup de citoyens, la Tunisie est au pic de l'inflation. Elle ne baissera pas pour autant. La hausse est telle qu'elle frappe de plus en plus et durement le portefeuille des ménages. Le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader. Les mesures entreprises par les administrations concernées, notamment pour faire face au monopole et à la spéculation, ont déjà montré leurs limites. Et le pire est encore à venir, même si l'exécutif se veut, de son côté, toujours rassurant, voire menaçant, face aux débordements en tous genres.
Le pire est encore à venir eu égard aussi à la pénurie qui a touché les produits de base, mais également aux problèmes de la matière première. Les prix risquent encore de flamber et les classes les plus démunies en seront, encore et toujours, les plus touchées.
Il faut dire qu'une hausse si forte en si peu de temps, qui augmente beaucoup plus que la moyenne, c'est du jamais vu ! C'est choquant et désespérant. Bouleversant et contraignant pour la plupart des foyers qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts.
L'inflation est donc bien partie pour être le haut-de-forme de l'année 2022 et pour durer. Et quand on parle d'inflation, on pense automatiquement à l'opportunisme et à l'attentisme de ceux qui sont sans foi ni loi et qui s'en mettent plein les poches. Une minorité qui en profite au détriment de la majorité. D'ailleurs, il ne faut pas oublier que quelle que soit l'augmentation des matières premières, la flambée des prix, à son rythme actuel, n'est pas et ne sera jamais justifiée.
Finalement, jusqu'où la hausse des prix peut-elle encore grimper ? Peut-on supposer une inflation qui monte à 9 ou 10% ?
Tant qu'on n'a pas réussi à mettre un frein à la hausse des prix, tant qu'on n'a pas prouvé que les dispositifs, les vrais, fonctionnent, et tant qu'on continue encore à voir les signes de ralentissement économique, la situation risque d'empirer.