Congo-Kinshasa: Situation sécuritaire toujours difficile dans le Mai-Ndombe

En RDC, les violences intercommunautaires dans le Mai-Ndome ont fait officiellement près d'une vingtaine de morts depuis le début du mois d'août. Un conflit qui a, aussi, déjà fait plus de 20 000 déplacés, selon les chiffres donnés par les sociétés civiles des provinces voisines, Kwilu et Kwango. Dans la région de Kwamouth, la tension n'est pas retombée.

Il y a toujours du " désordre ", confient plusieurs personnes contactées à Kwamouth, épicentre des violences. La rentrée scolaire a été perturbée et la route nationale 7, qui relie Kinshasa à la ville de Bandundu, dans la province voisine du Kwilu, en traversant le Mai-Ndombe, est toujours fermée à la circulation.

Cette situation sécuritaire a des conséquences sur toute cette zone proche de la capitale. Un député de la région explique, par exemple, qu'en raison de la fermeture de la route, les enseignants d'autres provinces n'avaient pas encore pu recevoir leur salaire, qui n'ont pas pu être acheminés.

Conditions " inhumaines " pour les déplacés

Autre préoccupation du moment : les déplacés. Pour l'instant, il est difficile d'avoir un chiffrage précis du nombre de personnes concernées. En effet, les populations ont fui dans plusieurs provinces et même, selon un responsable politique de Kwamouth, jusqu'au Congo-Brazzaville.

Bellone Espoir Ntembe, de la société civile de Bandundu, estime qu'actuellement, il y a dans sa ville plus de 2 000 déplacés et qu'une centaine de personnes arrivent encore chaque jour : " Les gens se sont cachés en forêt pour fuir les violences et dès qu'ils le peuvent, ils partent et arrivent ici. "

Si certains de ces déplacés ont été accueillis dans des familles, la plupart n'ont pas de lieux d'hébergement. Bellone Espoir Ntembé dénonce les conditions " inhumaines " pour ces ménages déplacés.

Plusieurs voix dans la région font part des mêmes inquiétudes. C'est le cas de la société civile du Kwango voisin, qui dit avoir recensé près de 18 000 réfugiés et qui dénonce aussi l'absence de structures pour les prendre en charge.

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