"Contrairement à ce qu'on véhicule, nous n'avons pas de problèmes avec les responsables auprès du ministère. Notre problème réside dans l'inégalité de traitement entre agents du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres). Propos de Fanomezantsoa Michel, vice-président du syndicat du Personnel de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Syndipers-Mesupres) lors d'une manifestation organisée à Fiadanana, hier. Selon les syndicalistes, "les agents du personnel administratif et technique du même ministère ne jouissent pas des mêmes droits".
"Les PAT auprès de l'université et de l'Institut Supérieur de Technologie bénéficient des indemnités de technicité et pas nous", déplore Fanomezantsoa Michel avant de préciser que "notre démarche n'a rien de personnel. Nous voulons juste jouir des mêmes droits que ces agents qui sont comme nous et qui sont sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique".
Le syndicat exige ainsi que "tous les membres du PAT auprès de la direction centrale et des centres nationaux de recherches bénéficient également des indemnités de technicité". Le Syndipers revendique également l'effectivité du processus de basculement des salaires des agents du ministère inscrits dans les budgets autonomes vers le budget général de l'État.
Avertissement. La manifestation d'hier a également été l'occasion pour les syndicalistes du Mesupres d'interpeller les responsables du département ministériel face aux abus de pouvoir et d'autorité de certains directeurs sur les membres du syndicat. Interrogé sur les étapes franchies dans la résolution de ce problème et sur les éventuels dialogues initiés avec les responsables du ministère de tutelle, Fanomezantsoa Michel de répondre "cela fait un mois que le bureau du Syndipers a sollicité les responsables auprès du ministère de tutelle pour discuter des revendications.
Nous avons également discuté à trois reprises avec le secrétaire général du ministère et nous lui avons fait savoir que nous allons faire connaître nos revendications par tous les moyens". Pour l'heure, les agents du ministère ont décidé de continuer leurs activités. Ils ont toutefois fait savoir que passées les 72 heures, "les manifestations vont s'intensifier si les revendications ne sont pas satisfaites".