Concrétisation. Le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) compte passer à l'action après des mois d'observation et de passivité malgré des invitations venues de divers horizons afin qu'il intervienne pour mettre le pays sur les bons rails. Ainsi, un culte œcuménique sera organisé ce samedi à la chapelle de Saint Michel Amparibe. Selon l'annonce officielle, il s'agira d'un " moment de prière réunissant tous les départements et démembrements du Conseil afin de mettre entre les mains du Seigneur les efforts et les travaux qui vont être menés prochainement ".
" Au-delà de ce premier objectif, il s'agit également de la première étape d'une longue action que le conseil compte entreprendre afin de trouver des solutions aux différentes difficultés que le pays traversent mais surtout de réaliser la refondation du pays ", a-t-on communiqué.
Sans annoncer explicitement " les mots qui divisent " les acteurs politiques au lieu de les réunir, le FFKM envisage d'organiser sa propre " concertation ", " forum " ou encore " assise " nationale bien que rien n'ait été officiellement décidé à ce jour. Selon le pasteur Henri Rabarimanana, membre du bureau central du FFKM, différentes thématiques concernant des sujets politiques, économiques, sociaux ou encore concernant la conjoncture qui prévaut dans le pays avec l'insécurité galopante et la multiplication des actes de vindictes populaires de ces derniers mois seront probablement au menu lors de cet événement. Il s'agit, à en croire les explications, d'un remake de ce que le FFKM a réalisé en 1992 pour débloquer la situation.
Couleur politique. En dehors du FFKM, les différentes obédiences qui le composent semblent avoir différents langages. Si les anglicans et les luthériens semblent très discrets et restent un peu à l'écart de la mêlée politique, les catholiques et les FJKM ne manquent pas d'afficher leurs réactions par rapport au contexte que le pays traverse. Dernièrement, le pasteur Irako Andriamahazosoa a fait écho avec ses déclarations par rapport aux relations entre l'Église et la politique. Il a en effet indiqué qu'il ne faut pas associer l'Église aux couleurs politiques.
Tandis que la couleur des kits octroyés par le couple présidentiel aux jeunes pèlerins catholiques du dernier JMJ était devenue une source de polémique sur la toile. Les évêques étaient même appelés à collaborer avec l'Etat à en croire les paroles de monseigneur Marie-Fabien Raharilamboniaina durant la messe de clôture de la dernière édition des JMJ.
" Nous, les évêques, étions appelés par le pape François à travailler de concert avec l'État, dans l'indépendance, la maturité et la vérité ", a-t-il prêché. Si le FFKM veut réunir toutes les forces vives de la nation et faire de l'œcuménisme politique, il faut qu'il arrive à dépasser les différents discours qui se trouvent en son sein, réclament les observateurs politiques.