Ces deux événements qui se succèdent au hasard du calendrier disent bien ce que peut être la résilience d'un parti politique : cet après-midi, à l'université de Maurice se déroule une Memorial Lecture sur le plus illustre des dirigeants du Parti travailliste, sir Seewoosagur Ramgoolam né en 1900 ; la veille, la grande presse pouvait titrer : "Rouges, nouvelles têtes". La célébration d'un passé glorieux, la promesse d'un futur réinventé.
Les électeurs qui aspirent au changement doivent quand même se rendre à une évidence : les partis politiques sont traditionnellement des organisations de longue durée. Ceux qui gouvernent, partout dans le monde, sauf quelques rares exceptions, d'autres diraient accidents, sont des partis qui existent depuis des décennies. Le parti démocrate américain existe depuis 1830 ; le parti conservateur anglais depuis 1834.
L'exercice, auquel vient de se prêter le vieux Parti travailliste, ne peut que lui faire le plus grand bien. Il s'en dégage un air de renouveau porté par des visages frais et sympathiques. La première prise de parole du nouveau directeur de l'Innovation et de la Stratégie, Dhaneshwar Damry, est réussie. Le nouveau secrétaire général, le député Ritish Ramful, plutôt effacé jusqu'ici à l'Assemblée législative, hérite d'une belle plateforme pour se faire valoir.
Peut-être est-ce un tournant qui nous éloigne de la bataille éculée coffre-fort versus casseroles !