Congo-Kinshasa: Le phénomène Kuluna revient en force dans la Commune de Kalamu / Kinshasa - Les habitants réclament la reprise de l"Opération Likofi"

Ce banditisme urbain qui atteint plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa revoit le jour. Des jeunes âgés de 18 à 25 ans qui terrorisent les rues munis des machettes et autres armes blanches volent, tuent, décapitent et détruisent tout sur leur passage. C'est le cas à Kalamu, cette commune se trouve être dans une insécurité qui ne permet aux habitants d'être en paix, de se promener dans d'autres quartiers sans crainte. Tout simplement parce que les "Kuluna" desdits quartiers sont en conflits et s'entretuent.

Ce phénomène s'était éteint grâce à l'action menée (l'Opération Likofi) par le Général Célestin Kanyama, alors chef de la police dans la ville de Kinshasa en 2014, avec Objectif de dénoncer et d'arrêter tous ces bandits qui troublent l'ordre public afin que les habitants se sentent en sécurité.

Actuellement, ce phénomène reprend vie, la police de proximité n'intervient presque jamais pour empêcher ces jeunes de s'entretuer ; ils ne font aucune patrouille ni de jour, ni de nuit. Pourtant, il existe plusieurs sous-ciat dans la commune de kalamu.

De l'avis de certains observateurs, la plupart des recrues de la police sont des anciens kuluna. Aussi, pensent ces observateurs, c'est normal qu'elles se mettent dans la peau de l'agresseur que celle de l'agressé ; c'est ce qui pousse les habitants à dire qu'il y a une sorte de complicité entre la police et ces bandits de grand chemin.

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Approchés par un journaliste de La Prospérité, les habitants se sont exprimés à cœur ouvert.

"Nous ne sommes pas en sécurité, nous nous précipitons de rentrer à domicile avant 22h, de peur de croiser les kuluna et d'y laisser notre peau... ", a déclaré un habitant.

A un autre de poursuivre : "L'état a failli à tous ses devoirs, il doit occuper les jeunes parce qu'aucun d'eux n'est né avec l'intention de devenir kuluna ; c'est la société congolaise et précisément l'Etat qui ne pense pas à la jeunesse. Je ne pense pas qu'une personne qui travaille peut se livrer à de telle pratique".

A Kinshasa comme dans certaines provinces, nombreux sont victimes de ce phénomène. Chaque jour, quelqu'un meurt ou est gravement blessé et ce sont ces jeunes délinquants qui sont derrière tout ça.

De ce qui précède, les habitants lancent un appel au secours aux autorités pour qu'ils interviennent afin que la paix soit de retour chez eux.

"Je demande à l'Etat d'autoriser la reprise de "l'Opération Likofi" parce que nous voulons vivre en paix et ne pas toujours être dans l'inquiétude chez nous... ", a déclaré une habitante.

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