Le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) réitère que l’atténuation de l’impact des crises sur nos économies constituera un défi qu’il compte placer au cœur des priorités.
M. Jean-Claude Kassi Brou l’a fait savoir à l’ouverture des travaux de la 3ème session ordinaire du Comité de politique monétaire (Cpm) de l’année, dans la matinée de ce mercredi 14 septembre au siège de la BCEAO.
Il fait allusion aux crises comme le COVID-19, le conflit russo-ukrainien, le changement climatique, entre autres.
Devant cet de fait, le nouveau patron de la BCEAO va marquer son empreinte dans une dynamique de faire face à ces crises qui accroissent les risques sur les perspectives de croissance économique et créer des tensions inflationnistes dans la zone qui, au fil des mois, éloigne davantage de notre objectif d'inflation.
Ce qui explique les phénomènes observés comme la forte hausse des prix dans la région, avec un effet négatif sur le pouvoir d'achat des populations, sur la compétitivité des économies, ainsi que sur la consommation et l'investissement. Pour M. Brou, il est donc important que cette question soit bien analysée et prise en charge.
Il estime que cette situation économique incertaine oblige le Comité de politique monétaire à être constamment vigilant et attentif aux mutations en cours.
Et leur impose surtout d'être proactif pour proposer et prendre des solutions idoines au moment approprié, conformément à ses missions.
Il a assuré que le Comité de politique monétaire prendra connaissance des rapports soumis par la banque centrale afin de parvenir, après les délibérations, à un consensus sur les mesures à prendre pour assurer la stabilité monétaire dans l'Union gage d’une croissance équilibrée.
Ainsi, confie-t-il, le rapport sur la politique monétaire dans deux mois, dans une synthèse de l'évolution récente de l'environnement international et interne, ainsi que les perspectives, met un accent particulier sur les risques qui entourent la conjoncture, notamment en matière de croissance économique et d'inflation.
Dans cette même dynamique, poursuit-il, le comité de politique monétaire analysera également la demande d'admission et d'admissibilité au refinancement de la banque centrale.
Des parts de fonds communs, de l'utilisation des créances dénommées ne seront pas occultés.
A cela s’ajoutent les questions liées au rapatriement des recettes d'exportation à fin juin 2000, la centralisation des réserves de change, la situation du secteur bancaire de l'Union à fin juin 2000…
Pour rappel, le CPM a pour mission principale, et devrait au maintien de la stabilité des prix dans l’UMOA tout en soutenant la croissance économique de notre pays.
Cette stabilité est, selon le gouverneur de la BCEAO, gage de stabilité macroéconomique et des conditions de développement durable.