Congo-Kinshasa: Ouverture de la session ordinaire de septembre / Assemblée Nationale - Les Députés sous pression !

*Les parlementaires reprennent aujourd'hui, jeudi 15 septembre 2022, la session ordinaire de septembre. Le Sénat débute la cérémonie à 10 heures en présence du président de l'Assemblée nationale, les officiels et les autres invités.

Deux heures plus tard, à 12h30', interviendra la plénière d'ouverture à la chambre basse du Parlement. Une session budgétaire mais politiquement chargée pour les députés sur qui se trouvent suspendues, comme l'épée de Damoclès, les révélations de Martin Fayulu sur les émoluments faramineux de 21.000 dollars. Cette session doit baliser le chemin tortueux de prochaines élections. Mais avant cela, il a les arriérés parlementaires de la dernière session qu'il faut vider.

Juste une année nous sépare des élections de 2023 alors qu'il se pose encore, entre autres, le problème du fichier électoral en vue de permettre de définir les circonscriptions électorales. A cela s'ajoute les attributions régaliennes de l'Etat. Il y a les projets de développement du gouvernement, PDL 145, pour le bien-être de la population. D'où, la nécessité d'un budget conséquent.

Les prévisions du gouvernement pour le budget 2023 se chiffrent à un peu plus de 14 milliards de dollars. L'exécutif national le trouve suffisant en vue de permettre d'organiser les élections dans les conditions les meilleures. En attendant, le calendrier électoral se fait encore attendre. Aussi, le défi sécuritaire de plus en plus impérieux afin d'éviter tout prétexte en rapport avec un quelconque glissement. Des foyers de tensions à travers le pays qui ne présagent pas la tenue de bonnes élections. Kwamouth vient de s'ajouter à la longue liste "des points chauds" sur l'étendue du territoire national surtout qu'il se trouve à la porte de la capitale Kinshasa.

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A ce propos, la coordination de société civile du Nord-Kivu, dresse une liste de défis à relever à la rentrée parlementaire. Elle charge les députés de discuter de la nécessité d'augmenter les salaires des militaires, des policiers, des enseignants, infirmiers et autres fonctionnaires. Cette structure citoyenne souhaite qu'il soit mis fin à l'état de siège avant de dénoncer l'inopportunité des armées étrangères en RDC et d'exiger la résiliation du partenariat RDC-MONUSCO.

En outre, les forces vives du Nord-Kivu appellent les députés à voter un budget spécial pour la prise en charge des déplacés de la guerre de l'Est et le retour sécurisé des réfugiés congolais en Ouganda.

Appui aux FARDC

Le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) s'est dit, dans une déclaration, préoccupée par la trêve observée depuis un certain temps sur tous les fronts, laquelle trêve profite seulement à l'ennemi pour lui permettre de se réorganiser et d'attaquer éventuellement les positions des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il demande au Parlement d'allouer un budget significatif aux forces armées au cours de cette session parlementaire consacrée à l'adoption du budget national.

"Il est justice si les députés réduisent sensiblement leurs rémunérations (21.000$ par mois) pour permettre d'investir dans l'achat des munitions et équipements militaires pour l'armée congolaise", lit-on dans cette déclaration signée par la cellule de communication de la LUCHA. Dans la foulée, la LUCHA demande aux FARDC d'abandonner les mécanismes de riposte et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l'ennemi.

"La LUCHA demande au commandement des FARDC de relancer les opérations militaires hautement planifiées pour mettre fin à cette menace des terroristes du M23. Exhorte la population congolaise de rester toujours mobilisée derrière notre armée pendant ces moments d'agression, surtout en collaborant avec les services de sécurité pour dénoncer tout suspect et collabo ", lit-on.

Par conséquent, la LUCHA recommande au gouvernement congolais le retrait effectif des troupes de la MONUSCO et exige que ceci soit fait dans un court délai avant d'être forcé par les actions de grandes envergures prévues incessamment contre cette mission onusienne.

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