Madagascar: Pêche maritime - Raréfaction des ressources pour les petits pêcheurs

La gestion durable des pêches nécessite la transparence et la participation dans la gouvernance des pêches, selon l'Initiative pour la transparence des pêches (FiTI). Celle-ci lance une série d'ateliers pour mettre en lumière des questionnements liés à ce secteur d'activité. Les débats sur les pêches s'intensifient davantage, alors que les informations sur ce secteur d'activité économique, qui contribue à la sécurité alimentaire de millions d'habitants, restent peu connues. Combien de navires sont autorisés à pêcher dans les eaux territoriales malgaches ? Quels sont les accords de pêche signés par Madagascar, et avec quels pays ? Quelles sont les quantités pêchées chaque année ? Combien de personnes en vivent ? Madagascar gère-t-elle durablement ses ressources marines ?

Pour mettre en lumière les réponses à ces questions, accroître la transparence et favoriser le débat public, l'initiative FiTI lance une série d'ateliers. Le premier s'est tenu cette semaine au Novotel Ivandry, avec la participation de différents acteurs, entre autres, les représentants des médias. Selon l'organisation internationale, d'autres ateliers sont prévus dans les autres régions, comme à Toliara et Ambanja le 20 septembre, à Morombe le 22 septembre ou encore à Mahajanga le 23 septembre. " FiTI est un partenariat mondial qui vise à renforcer la transparence et la participation dans la gouvernance des pêches, en mettant en place des standards à suivre pour les pays membres.

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L'objectif est de garantir une gestion plus durable des pêches, venir en aide aux autorités nationales dans leurs efforts d'organisation et de présentation de l'information. Dans de nombreux pays, certaines informations sur le secteur de la pêche restent souvent hors de portée du domaine public : notamment les conditions liées aux autorisations, les accords d'accès à la pêche ou encore la quantité de poissons prélevée dans l'océan, etc.Sans ces informations, la qualité et la crédibilité des décisions prises peuvent être mises à mal, et la possibilité pour la population d'exercer une surveillance efficace s'en trouver réduite ", ont indiqué les représentants de la FiTI.

Ressources limitées. À noter que Madagascar s'est engagé à la FiTI en septembre 2021, afin que la pêche et le commerce du poisson contribuent aux revenus, à l'emploi, à l'alimentation et à la nutrition de millions de personnes, tout en préservant la biodiversité marine pour les générations actuelles et futures.

En effet, ce secteur était, durant des décennies, au cœur de l'économie de diverses communautés des zones côtières. Une situation qui est déjà sur le point de changer, selon les petits pêcheurs, qui dénoncent la raréfaction des ressources à cause de la grande pêche entreprise par les grandes firmes, dont la plupart sont étrangères.

" Les prix du poisson sur le littoral Est sont plus élevés que ceux de la Capitale, alors que ces poissons viennent de la mer. Le kilo de merlan à Mahambo est aujourd'hui à 20000 Ar. C'est le même prix appliqué jusqu'à Foulpointe. Les petits pêcheurs ont des difficultés à maintenir le niveau de leurs produits de la pêche, car les ressources se font rares, alors que la demande est croissante ", nous a confié M. Bertin, un petit pêcheur habitant et opérant à Mahambo, dans la région Analanjirofo. Certes, la gestion des pêches nécessite encore de grands débats, ainsi qu'un meilleur système de régulation, afin de corriger les distorsions qui s'amplifient sur le marché local.

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