Tunisie: Le gouvernement accepte une hausse des salaires pour "la paix sociale"

Tunisian reporters cover a demonstration in the capital Tunis.

La centrale syndicale tunisienne UGTT peut pousser un ouf de soulagement. Le gouvernement accède à sa demande de hausse des salaires des employés du secteur public.

Après des semaines de froid entre le gouvernement tunisien et le syndicat UGTT, les deux parties ont fini par s'entendre ce jeudi 15 septembre. L'accord : +5% de hausse salariale pour les employés du public. Une augmentation étalée sur trois ans dont vont pouvoir profiter près de 700 000 Tunisiens.

Alors que la Tunisie traverse une crise économique aiguë et que l'inflation a atteint le mois dernier 8,6%, l'UGTT pressait l'exécutif de faire un geste pour les ménages tunisiens qui voient leur pouvoir d'achat dégringoler de mois en mois.

La centrale syndicale n'a pas hésité à agiter la menace de grèves ; le gouvernement tunisien appelait, lui, les citoyens à comprendre les difficultés financières que traverse le pays.

Un accord qui ne va pas plaire au FMI

Cet accord avec l'UGTT a été annoncé le jour de la rentrée scolaire. S'il est salué par les syndicats et les employés du public, il risque cependant de déplaire au FMI. Le Fonds monétaire international presse les autorités tunisiennes de réduire leurs dépenses si elles veulent accéder à un nouveau prêt.

Un équilibre extrêmement difficile à trouver. Les élections législatives de décembre prochain se profilent et Tunis semble vouloir privilégier " la paix sociale ". Ce terme est revenu à de multiples reprises dans la bouche des signataires des deux parties au moment de la conclusion de l'accord.

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