Afrique: En marge de la journée internationale de la Démocratie- La Lucha appelle au respect des vertus et principes démocratiques

Le mouvement citoyen Lucha, lutte pour le changement, a organisé jeudi 15 septembre 2022, une conférence-débat sur l'état actuel de la Démocratie en République Démocratique du Congo. Ce mouvement conclut, à l'issue de ces échanges que "la démocratie est loin d'être une réalité en RDC", et cela est dû au "non-respect des normes Démocratiques" établies dans la loi. La cérémonie s'est déroulée au Centre d'Etude pour l'Action Sociale (CEPAS) dans la commune de la Gombe en présence des activistes, acteurs sociaux et politiques et autres invités.

A en croire Dirk Shaba, activiste de la Lucha, la démocratie suppose effectivement le respect de certaines normes, entre autres : la souveraineté du peuple, l'égalité devant la loi, la séparation du pouvoir, les choix des dirigeants par les élections, la redistribution équitable des richesses, la répartition de responsabilité par la méritocratie et, poursuit-il, ne devrait pas être liée à des aspects tribaux ou politiques.

Il croit que si dans ce pays la démocratie peine à s'installer, ce sont les effets dus au non-respect des normes établies par la loi. C'est ainsi que la Lucha à travers ce colloque en appelle au respect des normes démocratiques dans le pays, surtout du côté des gouvernants, même si, a-t-il affirmé, les citoyens ont également des normes démocratiques à respecter.

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Selon cet activiste, ce non-respect de norme s'exprime entre autres par des discriminations notamment, dans le domaine salarial, où on ne peut pas parler d'égalité.

En ce qui concerne la redistribution des richesses du pays, il a affirmé qu"'il est temps de commencer à réfléchir sur le rôle du citoyen pour aller changer les paradigmes de la redistribution des richesses du pays". Concernant la loi, pour la Lucha, il y a une injustice qui existe dans la manière de traitement devant la justice. " Sinon, que l'on est acteur politique ou pas, on est tous conscient des défis liés aux inégalités sociales et tous ce qu'on connait comme équité et transparence dans le processus électoral. Tout cela, sont des indicateurs, des preuves que la démocratie n'est pas encore vécue comme il se doit en RDC ".

A l'avis de la Lucha, il faudrait dorénavant réfléchir à comment révolutionner la démocratie du pays. C'est-à-dire, donner du contenu à toutes ses normes. " Il faut un contenu inspiré de nos traditions pour mettre en place des valeurs d'équité, de justice qui nous permet chacun à son niveau et au plus petit niveau de gouvernance dans notre pays une forme de participation citoyenne ou participation à la décision collective qui ferait que chacun de nous sente que la population est celle qui détient le pouvoir et que le peuple est réellement souverain ", note le mouvement.

Joseph Bope, un des militants de la Lucha, soutient que la journée dédiée à la démocrate "nous rappelle nos valeurs et les principes que nous avons mis en place pour gouverner notre pays". A l'en croire, la liberté de manifestation et d'expression en République Démocratique du Congo devient utopique dans le sens où, des militants de la Lucha sont aujourd'hui en prison, d'autres personnes incarcérées à cause de leurs opinions diverses.

A lui d'ajouter : "les valeurs et principes qui devraient être normalement mis en exécution, ne le sont pas malheureusement". C'est dans ce sens que la lucha a lancé la campagne de sensibilisation sur la question liée à la démocratie avec comme objectif de rappeler à la population des valeurs et normes démocratiques qui doivent être respecté dans le cadre de la démocratie choisi comme système politique du pays.

"Dans le cadre de cette campagne, nous appelons la population à connaitre ses devoirs sur le plan démocratique c'est-à-dire, connaitre l'article 23, 26 de la constitution qui donnent la possibilité à tout congolais de manifester publiquement, mais tout en respectant les valeurs et les principes d'informer les autorités. Nous ne sommes pas dans un régime d'autorisation, mais un régime d'information, donc la population avant de manifester, doit savoir qu'il y a une obligation d'informer les autorités, qui ont aussi à leur tour une obligation de protéger les populations ", a souligné Me Bope.

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